Des acteurs de la société civile ont entamé ce mardi à Lomé, deux jours de formation pouvant leur permettre de s’approprier les réformes du Code des Personnes et de la Famille (CPF) relatives aux droits de la femme en vue sa vulgarisation, a constaté l’Agence Savoir News.
Cette une formation organisée par le Groupe de Réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement (GF2D), dans le cadre de la mise en œuvre de son projet : « Connaissons nos droits et devoirs dans le code des personnes et de la famille », avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en partenariat avec la Cellule Millénium Challenge Account (MCA-Togo).
Depuis 2006, le Togo s’est engagé dans une dynamique d’amélioration des textes juridiques dans une perspective d’égalité des sexes en vue d’assurer le bien-être des populations. Entre autres réformes : la révision du Code des Personnes et de la Famille (CPF) respectivement en 2012 et 2014. Cette réforme vise à réduire autant que possible les discriminations basées sur le genre et à permettre à tous et à toutes de participer, dans le respect de l’égalité constitutionnelle, au développement du pays en conformité avec les conventions internationales ratifiées par le Togo.
Mais cette reconnaissance des droits fondamentaux et du principe de l’égalité n’est effective que lorsque les détenteurs que sont les femmes et les hommes en ont connaissance et bénéficient des conditions offertes par l’Etat pour leur mise en œuvre.
Aujourd’hui, la maîtrise par les citoyens des dispositions de ce texte est déterminante pour promouvoir l’Etat de droit et les droits de l’homme y compris les droits de la femme au Togo, d’où la tenue de cette formation.
L’ouverture des travaux a été présidée par Mme Tchabinandi Kolani-Yentcharé (ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation).
« Cet atelier permettra d’amener les participants à s’approprier les reformes du code des personnes et de la famille relatives aux droits de la femme pour sa vulgarisation, afin de de relever le défi de l’instauration d’une société juste et équitable », a souligné Mme Lonlonko Gbadégbégnon (secrétaire générale de GF2D).
« Au cours de ces deux jours les travaux techniques porteront sur plusieurs modules notamment le mariage, le divorce, la filiation, l’autorité parentale, les régimes matrimoniaux et les droits successoraux, avec un accent particulier sur les nouvelles dispositions du code des personnes et de la famille », a-t-elle indiqué.
Pour la ministre de l’action sociale, cette formation vient à point nommé, appuyer les démarches entreprises par le gouvernement et les femmes parlementaires pour la vulgarisation du code des personnes et de la famille.
« Les avancées réalisées par le Togo en matière d’équité et d’égalité de genre constituent un gain certain pour notre pays, mais elles ne permettent pas encore de réaliser pleinement nos ambitions communes telles que définies dans nos visions. Il est important pour accéder au statut d’Etat prospère, de nous engager individuellement et collectivement pour apporter notre contribution à l’équité et à l’égalité de genre, en commençant par le cadre familial, afin de libérer le potentiel des femmes pour la prospérité de notre pays » , a précisé Mme Kolani-Yentcharé.
Rappelons que la GF2D est une organisation non gouvernementale à but non lucratif créée en 1992.
Sa vision, c’est un Togo, une Afrique et un monde où les femmes connaissent leurs droits et en jouissent pleinement, où les femmes libérées des contraintes et pesanteurs socioculturelles apportent leurs contributions au développement de la société et participent aux prises de décision sur un même pied d’égalité avec les hommes et dans un esprit de partenariat. FIN
Abbée DJAGLO
www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24