Des prêtres et prêtresses des différentes divinités du culte vaudou de la région de Plateau/ouest ont été fortement sensibilisés samedi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), sur les effets néfastes du veuvage, initiative de la Fédération Nationale des Cultes Vaudou et Traditions du Togo (FNCVTT), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Ils ont été également mieux outillés sur les conséquences des pratiques sociales et culturelles préjudiciables aux enfants au Togo.
Ces retrouvailles constituent un cadre de promotion des valeurs culturelles et de découverte du patrimoine de la localité, et permet de se connaître davantage et de s’organiser autour d’un idéal commun.
L’événement a été aussi marqué par la prestation des groupes de vaudou notamment la danse des « mamissi » ou des esprits de la mer, la danse « brékété », la danse « adé » ou des guerriers et la danse « nana ».
Il y a eu également des témoignages sur la pratique vaudou et traditions ainsi que des démonstrations cabalistiques.
Dans son intervention, Hounongan Siabi Yawo (président de la FNCVTT/section de plateaux Ouest) a rappelé le caractère dégradant et humiliant des pratiques de veuvage.
Des veuves sont souvent sujettes à des réclusions de plus ou moins de longue durée, à des privations alimentaires, à des interdictions portant gravement atteinte à leur dignité et à leurs droits fondamentaux.
Des mesures nécessaires ont été prises pour éradiquer des pratiques de veuvages, les éléments qui violent les droits des femmes, a souligné Hounongan Siabi Yawo.
A en croire ce dernier, ces prêtres et prêtresses doivent s’engager pour que les traitements inhumains et dégradants entachant certaines cérémonies de veuvages soient interdits.
Ils doivent s’abstenir de toutes pratiques susceptibles de porter atteinte à la dignité des veuves et collaborer avec les autorités judiciaires et administratives pour assurer une meilleure protection des femmes durant les cérémonies de veuvage.
Ils doivent également recommander aux officiants et officiantes des cérémonies de veuvage, d’adopter des attitudes respectueuses de la dignité humaine.
Concernant d’autres pratiques sociales et culturelles préjudiciables aux enfants, il est nécessaire de redynamiser les efforts, de repenser les différentes stratégies et de revoir le cadre de collaboration des acteurs en vue de l’éradication de ces pratiques qui hypothèquent l’avenir des enfants, a précisé Hounongan Siabi Yawo.
Il a demandé aux prêtres et prêtresses de mettre fin aux pratiques néfastes affectant l’enfant, d’alléger la durée de placement des enfants dans les couvents et de pratiquer des scarifications symboliques à l’enfant pour protéger sa dignité.
L’orateur a insisté sur le placement des enfants dans les couvents, souhaitant que celui-ci se fasse pendant les vacances afin de permettre à l’enfant de jouir de son droit à l’éducation.
Hounongan Siabi a demandé à ses adeptes de cultiver la tolérance, l’amour, la fraternité, le pardon et la paix.
Rappelons que la FNCVTT regroupe les différents vaudous notamment « agè » ou esprit de la brousse, « mamiwata » ou dieu de la mer, « adelan » ou dieu de la chasse ou de la guerre et le « hébisso » ou dieu du tonnerre. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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