Grève/ Enseignement : « Le gouvernement prendra des dispositions particulières pour assurer la régularité et la continuité des cours » (Gilbert Bawara)

« Le gouvernement prendra des dispositions particulières pour assurer la régularité et la continuité des cours», a averti mercredi soir sur le plateau de la télévision nationale, Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative), suite la situation qui prévaut ces dernières semaines dans le secteur de l’éducation.

Le secteur est fortement secoué par des grèves à répétition déclenchées par quatre syndicats de l’enseignement. Cette situation pousse des élèves à se déverser dans les rues, car selon les enseignants, les cours « ratés » pendant les jours de débrayage, sont « considérés comme faits ».

« C’est de la pure provocation », a dénoncé le ministre Bawara.

Ces syndicats réclament notamment l’abrogation du corps des enseignants auxiliaires et leur reversement dans le corps des fonctionnaires de l’enseignement, l’indemnité de logement pour le personnel de l’éducation et pour toute la carrière, la prime de travail de nuit et la prime de salissure (à intégrer au budget de 2017, en attendant l’adoption du statut particulier ) et la résolution définitive du problème de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) du dossier des normaliens.

Ils exigent également l’intégration du reste des enseignants volontaires et l’annulation des affectations punitives des représentants et des délégués syndicaux.

« Le gouvernement prendra des dispositions particulières pour assurer la régularité et la continuité des cours », a martelé M. Bawara, qui avait à ses côtés, son collègue des enseignements primaire et secondaire et de la formation professionnelle.

« La sécurité sera assurée, la sérénité sera préservée. Les cours seront dispensés d’une manière ou d’une autre, car les dispositions seront prises à cet effet. L’année scolaire, ne sera pas une année au rabais. Le gouvernement prendra toutes les dispositions pour que ceux qui ont envie de travailler, dispensent les cours », a-t-il précisé.

« La préoccupation première du gouvernement, c’est de veiller à ce que les établissements scolaires (depuis les jardins d’enfants, jusqu’aux lycées), soient des lieux où les élèves apprennent et sont formés dans un climat de sérénité et de sécurité », a poursuivi le ministre, dénonçant le caractère « illégal » des syndicats-grévistes.

« Les conditions d’existence de ces quatre syndicats ne sont pas établies. Et le gouvernement leur a adressé une correspondance dans ce sens, leur indiquant de se conformer à la réglementation », a souligné M.Bawara.

Le gouvernement, a-t-il poursuivi « est disponible pour poursuivre les discussions avec les fédérations des syndicats des enseignants, au niveau du cadre permanent de concertation, concernant tout ce qui peut permettre de revaloriser la fonction enseignante ».

« Le droit de grève est une liberté consacrée, mais il doit s’exercer conformément aux textes. La grève n’autorise pas des actes de violences, des agressions contre ses propres collègues. La grève n’autorise pas de se déplacer d’un établissement à un autre pour déguerpir de manière forcée, les élèves. La grève n’autorise de s’attaquer aux emblèmes », a indiqué M.Bawara, appelant les enseignants « à la retenue », car « les actes qui sont posés, sont de nature à exposer des enfants à des risques inacceptables ».

Précisons que plusieurs partis politiques, ainsi que des organisations de la société civile, sont montés au créneau ces derniers jours, invitant le pouvoir à ouvrir des « discussions franches » avec ces syndicats. FIN

Junior AUREL

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