Démarrées depuis le 20 octobre dernier, les formations sur la promotion de la santé et la vulgarisation du code de la santé au Togo à l’endroit des acteurs œuvrant dans la santé, se poursuivent sur le terrain, a constaté l’Agence Savoir News.
Prennent part à ces formations qui prendront fin en février : élus locaux et chefs traditionnels, représentants d’Organisations de la Société Civile (OSC) liées à la santé et agents de santé communautaires et responsables de comités de gestion des structures de soins (COGES), ainsi que des journalistes.
Au total 1.000 acteurs œuvrant dans le secteur de la santé seront formés sur l’ensemble du pays, initiative de l’Ong « Aimes-Afrique », avec l’appui du ministère allemand de la coopération internationale (BMZ), le gouvernement togolais, de l’Ong Aktion Pit et du cabinet d’expertises Repère Consulting.
D’autres acteurs seront formés du 19 au 22 décembre à Atakpamé, localité située à environ 175 km au nord de Lomé. Ces formations ont pour objectifs notamment d’amener les différents acteurs tant du secteur privé que public à s’imprégner du contenu du code de la santé du Togo.
Ces rencontres permettent aussi d’exposer aux participants, le caractère transversal de la santé en mettant en exergue les 12 déterminants de santé qui constituent la base de la promotion de la santé.
Ces acteurs sont également outillés sur les acquis des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et les nouveaux défis inscrits dans les 17 Objectifs du Développement Durable (ODD).
« A travers ces conclaves, nous entendons vulgariser le code de la santé, promulgué depuis 2009, mais méconnu des acteurs de la santé. Ces formations visent aussi la promotion de la santé, processus qui confère aux populations, les moyens de mieux contrôler leur état de santé et de l’améliorer », a-t-il souligné.
Selon Dr. Michel Kodom (président fondateur de l’Ong Aimes-Afrique), trois raisons fondamentales motivent cette série de formations.
« Par ces formations, nous faisons également le parallèle entre les Objectifs du Développement Durable (ODD) et les 12 déterminants de la santé. Nous constatons que les ODD se retrouvent dans ces déterminants de la santé », a précisé Dr. Kodom.
Des modules spécifiques, à chaque groupe cible
Il est prévu vingt ateliers de formation dans les cinq régions du pays. Les modules spécifiques ont été élaborés pour chaque groupe cible (au total cinq groupes).
Les journalistes planchent sur les « Techniques de réalisation d’une émission de santé », afin de les familiariser à certains concepts de santé publique. Ainsi, ils pourront mieux aborder les sujets de santé dans leur organe respectif.
Les chefs traditionnels et responsables de délégation spéciale sont formés sur la maîtrise du « Concept Ville-santé », lancé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui est un appel à l’endroit des élus locaux et responsables des collectivités à inscrire la santé comme « priorité » dans le développement de leur ville.
Quant aux responsables des organisations de la société civile (OSC), leur formation est axée sur le thème : « Plaidoyer et mobilisation des ressources ». Étant donné les difficultés que rencontrent les ONG, Associations nationales à mener à bien leurs activités, il est important de renforcer les capacités de ces derniers sur les techniques de plaidoyer afin d’accroître leur visibilité et mobiliser plus de ressources pour optimiser leur activités sur le terrain.
La formation des Agents de Santé Communautaire (ASC) et responsables des Comités de Gestion des structures de santé (COGES) tourne autour de la thématique : « La compassion et la Médecine humanitaire ». La pratique médicale en milieu rural où les conditions de vie des populations sont difficiles, il y a la nécessité de pratiquer une médecine humanitaire par un don de soi total.
Le cinquième groupe cible (les Agents de santé) se forment sur la « Problématique des soins de la santé en milieu rural au Togo ».
Un accent particulier a été mis sur l’importance de former les jeunes agents nouvellement diplômés des différentes écoles de formation de santé sur des valeurs de compassion, l’amour du travail bien fait afin de relever le défis de couverture des soins de santé primaires pour tous en général et en milieu rural en particulier.
Rappelons qu’Aimes-Afrique est la première Ong africaine spécialisée dans les activités médico-chirurgicales humanitaires, Aimes-Afrique.
Composée de médecins bénévoles, de spécialistes et de chirurgiens qui apportent des services hospitaliers gratuits aux populations démunies des villages les plus reculés à travers l’Afrique, cette Ong a déjà à son actif, plusieurs acquis : plus de 350 missions médico-chirurgicales humanitaires, 15.000 interventions chirurgicales et plus de 300.000 consultations. FIN
Edem Etonam EKUE
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