Le chef de file de l’opposition ghanéenne Nana Akufo-Addo a remporté l’élection présidentielle contre le président sortant John Dramani Mahama, avec 53% des voix, a annoncé la Commission électorale du Ghana.
« C’est mon rôle et mon privilège de déclarer Nana Addo Akufo Addo président de la république du Ghana », a annoncé Charlotte Osei, présidente de la Commission.
10,7 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes, et Nana Akufo-Addo, qui se présentait pour la troisième fois à la fonction suprême a remporté le scrutin avec 53,3% des voix, contre 44,4% pour son adversaire, le président sortant.
Le président du Ghana, John Dramani Mahama, qui était en lice pour un second mandat, a appelé le chef de l’opposition pour le féliciter vendredi soir de sa victoire, a annoncé le porte-parole de son parti.
« Oui, il a concédé sa défaite », a déclaré à l’AFP George Lawson, porte-parole du Nouveau congrès démocratique (NDC), alors que l’opposition fêtait déjà sa victoire dans les rues d’Accra, à coups de feux d’artifice.
« Il a appelé pour concéder sa défaite et nous sommes extatiques », a confirmé la porte-parole du principal parti d’opposition, le Nouveau Parti Patriotique (NPP), Oboshie Sai Cofie.
Des centaines de partisans, tout habillés de blanc, se sont rassemblés devant la modeste résidence de M. Akufo-Addo, pour célébrer leur victoire, 48 heures après la fermeture des bureaux de vote.
Le candidat du NPP avait déjà prononcé jeudi soir un discours triomphant s’affirmant vainqueur de l’élection présidentielle, alors que ni la Commission électorale, ni le parti du président sortant (NDC) n’avaient fait d’annonce officielle.
« Je pense que les Ghanéens peuvent être extraordinairement fiers », a déclaré l’un des observateurs du scrutin, Johnnie Carson, de l’Institut national démocratique.
« Le Ghana s’est distingué pendant ses 25 dernières années comme étant un pays d’intégrité et de transparence », a-t-il ajouté.
Le premier mandat de M. Mahama, figure charismatique et réputé proche du peuple, a été entaché par un ralentissement de la croissance et par des scandales de corruption au sein de l’administration.
SOURCE : AFP