Près de 700.000 personnes ont bénéficié des produits du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) entre avril 2014 et fin octobre 2016, selon le bilan dressé ce mercredi à Lomé par les membres du conseil d’administration dudit fonds.
La rencontre qui s’est déroulé en présence de Yves Gnaba (directeur général du FNFI), a regroupé prestataires de services financiers – partenaires du fonds – et professionnels des médias, s’inscrit dans le cadre de la présentation du bilan 2016 et des perspectives du fonds pour 2017.
La rencontre a pour objectif de présenter le FNFI dans son ensemble avec les différents services, les résultats des différents produits et les perspectives du fonds pour l’année à venir.
Pour 2017, le FNFI prévoit intensifier et consolider l’inclusion financière et sociale des populations à travers ses trois produits (APSEF, AGRISEF et AJSEF), mais aussi deux autres produits spéciaux : le produit d’accompagnement spécial et le produit de la Banque Africaine de Développement (BAD) destinés aux femmes vulnérables. Le programme d’assurance maladie sera également renforcé.
« Le FNFI se porte globalement bien, mais cela n’exclut pas qu’il y a des difficultés auxquelles nous devons réfléchir ensemble. Afin de poursuivre le processus d’inclusion financière, le FNFI a atteint depuis son lancement à fin octobre 2016 près de 700.000 bénéficiaires avec plus de 400.000 renouvellements de crédits pour les trois produits. En terme de ressources mises à la disposition des Prestataires de Services Financiers (PSF) – partenaires du fonds -, le montant s’élève à plus de 25 milliards de F.CFA », a déclaré M. Gnaba.
L’année 2016 a été essentiellement marquée par des renouvellements de crédits des trois produits au profit des PSF pour un montant total de 16, 2 milliards de F.CFA. Un accent particulier a été également mis sur le remboursement des crédits de 2015 par les bénéficiaires.
« Nos perspectives : c’est de poursuivre et consolider tout ce qui se fait dans ce processus d’inclusion financière. Près de 700.000 personnes sont déjà touchées, mais il y a encore des personnes que nous allons toucher au cours de l’année 2017. Il n’y a pas que le crédit dans le concept d’inclusion financière. Il y a aussi l’épargne et l’éducation financière que nous allons renforcer en 2017 de même que l’inclusion sociale à travers l’assurance maladie », a précisé le directeur du FNFI.
Lancé en janvier 2014, le FNFI est la réponse du gouvernement à l’exclusion financière qui touche une partie importante de la population togolaise et notamment les plus pauvres.
Moins de 30% de la population togolaise avait accès aux services financiers de base. Il s’agissait donc pour les pouvoirs publics de faire tomber la barrière invisible qui empêche certains compatriotes d’accéder aux crédits pour lancer ou relancer leurs activités génératrices de revenus.
Pour cela, le gouvernement a mis en place ce fonds qui met des lignes de crédits à taux réduits à disposition des institutions de microfinance afin de leur permettre de les prêter aux plus pauvres.
Le 24 novembre dernier, le Togo a obtenu du Fonds Koweïtien, la bagatelle de 8 milliards de F.CFA (soit l’équivalent de 4 millions de dinars koweïtiens), pour soutenir le Fonds.
La subvention avait été signée à Malabo (Guinée Équatoriale) en marge du quatrième sommet Afro-Arabe. FIN
Chrystelle MENSAH
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