Experts nationaux et internationaux de six pays du Sahel (Burkina-Faso, Mauritanie, Nigeria, Tchad, Mali, Niger) se sont réunis ce mardi à Lomé, afin de réfléchir sur les procédures relatives à la sécurité physique et à la gestion des stocks au Sahel, a constaté une journaliste de Savoir News.
Cette rencontre — cadre de consultation régionale — est organisée par le Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC).
Elle s’inscrit dans le cadre du « projet sur la sécurité physique et la gestion des stocks (PSSM) au Sahel », cofinancé par l’Union Européenne (UE) et le Bureau des Nations Unies pour les affaires de désarmement (UNODA) et piloté par l’UNREC.
Le « PSSM au Sahel » est un appui des Nations Unies et de l’UE pour la sécurité et la stabilité dans le Sahel, afin d’aider les Etats de cette région à prévenir et à lutter contre le trafic des armes légères et de petits calibres (ALPC) à travers l’amélioration de la sécurité physique et la gestion des stocks nationaux.
Les travaux de cette rencontre ont été ouverts par le Col Yark Damehame (ministre togolais de la sécurité et de la protection civile) en présence de Mme Olatokunbo Ige (directrice de l’UNREC). M. Nicolas Berlanga Martinez (chef de la délégation de l’UE au Togo), était aussi présent.
Pendant trois jours, ces experts auront à plancher sur plusieurs thématiques relatives au domaine sécuritaire. Ils passeront en revue, les différentes législations et procédures administratives des différents pays.
Les différents rapports nationaux seront également revisités, afin de les aligner sur les instruments sous-régionaux et internationaux et de parvenir à un consensus sur les voies à suivre pour les prochaines étapes du projet qui prendra fin en 2018.
« Cet atelier permettra de discuter des résultats nationaux, afin de tirer des conclusions et des leçons qui aideront pour la suite du projet. Cet atelier devra permettre aussi une cohérence des efforts déployés dans la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres et les munitions ainsi que des ressources disponibles dans les différents états », a indiqué Mme Ige.
Pour sa part, le ministre de la sécurité a réaffirmé la disponibilité du Togo à accompagner l’ensemble du projet. Même s’il n’est pas concerné par le processus, le pays est disposé à partager ses expériences en matière de lutte contre les ALPC.
« Je reste convaincu que la nature consultative de ce processus et le partage d’expériences au niveau régional (la collecte des armes et l’amélioration des pratiques de gestion des stocks et de leur sécurité physique, la sécurité et l’efficacité de la gestion, de l’entreposage, du marquage, de la tenue des registres et du traçage des ALPC) seront sans doute garants de la pérennisation des résultats », a souligné le Colonel Yark Damehame.
Rappelons que l’UNREC dont le siège est à Lomé a été établi le 24 octobre 1986 en application de la résolution 40/151G du 16 décembre 1985 de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
L’UNREC intervient en appuyant les pays dans les processus et initiatives de paix en Afrique, dans la limitation des armes et aide au désarmement.
Il intervient également dans le contrôle de la prolifération des armes légères et de petit calibre et appuie les réformes du secteur de sécurité et de défense et la professionnalisation des forces armées et de sécurité. FIN
Chrystelle MENSAH
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