Les dirigeants africains réunis ce samedi à Lomé pour le sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement Afrique, ont démarré leurs travaux, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Au total 18 chefs d’Etat dont Macky Sall (Sénégal), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Idriss Deby Itno (Tchad), Hery Rajaonarimampianina (Madagascar), Alpha Condé (Guinée), José Mario Vaz (Guinée Bissau), Teodoro Obiang Nguema (Guinée Equatoriale), Uhuru Kenyatta (Kenya), Patrice Talon (Bénin) et Denis Sassou Nguesso (Congo) ont fait le déplacement de Lomé. Quarante-trois pays sont représentés à ce sommet, selon des sources officielles.
C’est la première fois que les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine se réunissent pour débattre d’une thématique si importante : la sécurité et la sûreté maritime.
Principal enjeu de ce sommet : l’adoption d’une charte, texte contraignant qui viendra aider les pays africains à bien mener la lutte contre l’insécurité maritime.
« Pour être un facteur efficace dans la coalition internationale pour la croissance et le développement, notre continent doit faire la preuve de sa capacité à faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires que pose l’immensité de nos mers et océans. Les enjeux ne sont pas seulement africains, ils concernent également nos partenaires stratégiques et la communauté internationale dans son ensemble », a souligné le président togolais Faure Gnassingbé.
« Avec la tenue du présent sommet, nous poursuivons la quête, entamée ensemble depuis plusieurs années en amont, visant à offrir aux filles et fils de notre continent, un cadre d’épanouissement sécurisé, prospère et intégré. Un tel cadre englobe nécessairement les terres et les mers. Dans ce contexte, l’unique possibilité pour l’Afrique de pouvoir prendre son destin en mains, repose sur une approche coordonnée aux niveaux régional et continental, avec une appropriation des réponses à cette problématique », a-t-il précisé.
« Après le lancement de la décennie africaine 2015-2025 des mers et océans, il s’agit de convenir d’un socle réglementaire et opérationnel, doté des mécanismes appropriés pour traduire en action, notre commune volonté d’agir de façon méthodique et concertée », a indiqué Faure Gnassingbé.
Le projet d’une charte africaine de sécurité et de sûreté maritimes, a-t-il poursuivi, « s’inscrit dans cette ambition d’adopter une feuille de route – déclinée à divers niveaux – de mise en pratique à brève échéance des engagements auxquels nous avons déjà souscrits ».
« C’est, dans sa conception, un instrument de coopération appelé à s’intégrer naturellement aux cadres déjà existant, qu’il vient compléter et opérationnaliser », a précisé le président togolais avant de formuler le vœu que cette charte « répondra aux espoirs légitimes qu’elle suscite ».
Notons que la charte de Lomé établit les fondements des principales obligations des États parties tout en réaffirmant l’effet des traités et des accords bilatéraux, régionaux et internationaux régissant la matière.
Le texte qui s’appuie sur la Stratégie Africaine Intégrée des Mers et des Océans à l’horizon 2050, adoptée par la conférence de l’Union Africaine en janvier 2014, traite des mesures de prévention et de lutte contre la criminalité maritime, ainsi que des engagements et des devoirs des États Parties en termes de mesures socio-économiques à prendre.
Cette charte prévoit également la création d’un « fonds de sécurité et de sûreté maritimes », afin de rendre les États autonomes dans la prévention et la lutte. FIN
Junior AUREL (Depuis l’Hotel Radisson Blu Hotel 2 Février)
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