Quatre soldats maliens ont été tués jeudi et sept blessés au cours d’une attaque dans le centre du Mali, a-t-on appris de sources militaires.
Il s’est agi d’une « attaque complexe au cours de laquelle l’ennemi a utilisé des mines posées sur la route avant d’ouvrir le feu », a expliqué le ministère de la Défense dans un communiqué jeudi soir.
Elle a eu lieu dans la matinée dans le secteur de Goma-Coura « et a visé un détachement de Nampala en mission de ravitaillement », a ajouté le ministère qui a fait état de « quatre soldats tués, sept autres blessés » et de véhicules endommagés.
Des renforts ont été dépêchés sur place pour « secourir les blessés et procéder au ratissage de la zone », selon la même source.
Un gradé de haut rang avait auparavant affirmé à l’AFP que quatre militaire maliens avaient péri « quand leurs véhicules ont sauté sur des mines ».
L’information avait été confirmée par un officier de l’armée malienne en poste à Ségou, une des principales villes de la région, précisant que « deux véhicules de l’armée ont été calcinés après l’explosion de trois mines ».
Deux soldats maliens avaient été tués et deux grièvement blessés le 5 octobre près de Tombouctou, dans le nord-ouest, par l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule, selon des sources militaires.
Dans son dernier rapport trimestriel au Conseil de sécurité des Nations unies sur le Mali, rendu public mardi, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon souligne que « les attaques contre les forces françaises et maliennes et la Minusma ont augmenté, et deviennent de plus en plus sophistiquées et complexes ».
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du déclenchement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé définitivement isoler les jihadistes, dont l’application accumule les retards.
Longtemps concentrées dans le nord, les attaques de jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du Mali
SOURCE : AFP