Une quarantaine de professionnels des médias ont été outillés pour des productions sans discrimination sur les populations clés. Les « populations clés » regroupent les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), les orphelins et enfants vulnérables (OEV), les jeunes, les femmes, les prisonniers, les populations déplacées, les professionnels de sexe (PS) et les communautés marginalisées.
Cette formation de trois jours a permis aux participants d’avoir une bonne compréhension de la notion de +populations clés+, d’identifier les éléments de stigmatisation et de discrimination, ces stéréotypes qui ne promeuvent pas les droits humains. Ils ont pu définir des principes directeurs pouvant les guider dans les différentes productions sur les populations clés.
La rencontre a été initiée du Comité national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST) et l’ONG Family Health International (FHI 360),
Selon Atinédi Gnassé (Journaliste, chargé en communication au CNLS), cette formation vise à donner des informations aux patrons de presse ainsi qu’à leurs collaborateurs sur la nécessité de mener la lutte contre le VIH/Sida au sein des populations clés.
« Pris individuellement, ces groupes sont des poches de prévalences les plus élevées. Et donc si on n’adresse pas la réponse dans ces milieux, nous risquons d’avoir un effet boom round dans le long ou le moyen terme », a-t-il souligné.
« Il a fallu former les journalistes sur +les populations clés+, qu’est ce qu’un PS (Professionnels de Sexe), HSH (Hommes ayant des relations Sexuels avec les Hommes) etc… Nous avons présenté un tableau d’identité sexuelle et d’orientations sexuelles pour que les journalistes comprennent la situation, afin de savoir comment s’orienter lorsqu’ils font leurs productions médiatiques », a ajouté Atinédi Gnassé.
Signalons qu’au Togo, le nombre de PVVIH estimé à 110.000 et le taux de prévalence est de 2,5%, selon un rapport du Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS). Chez les Professionnels de Sexe (PS), ce taux est de 11%, les Hommes ayant des relations Sexuels avec les Hommes (HSH) représentent 13% et les prisonniers 5%. FIN
Ambroisine MEMEDE
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