Jour J-16 pour la tenue du grand sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité et la sûreté et le développement en Afrique, prévu du 10 au 15 octobre à Lomé.
Ce jeudi, le ministre des affaires étrangères Robert Dussey était face aux professionnels des médias, rencontre au cours de laquelle le programme de ce rendez-vous pour le Togo, a été dévoilé. MmeVirginie Kouvahey et Michel Dagoh (diplomates) étaient également présents.
Le ministre a surtout mis l’accent sur l’aspect sécuritaire de ce sommet. Selon ce dernier, un impressionnant dispositif sera déployé sur le terrain.
« 3.000 forces de sécurité, police et gendarmerie comprises seront déployées pour assurer la sécurité dans la ville de Lomé et ses environs, ainsi que sur le lieu de la conférence », a précisé M. Dussey.
Plus de 3.000 invités dont 25 à 30 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus dans la capitale togolaise pour ce sommet qui a pour objectif de définir une stratégie commune de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique et promouvoir l’économie bleue marine.
C’est la première fois que les chefs d’État et de gouvernement des 54 pays de l’Union africaine se réuniront sur une thématique si importante : la sécurité et la sûreté maritime.
Principal enjeu de ce grand sommet : la charte de Lomé. Une fois adoptée dans la capitale togolaise, cette charte sera soumise au Conseil de sécurité de l’ONU et viendra aider les pays africains à avoir un texte contrayant pour mener à bien la lutte contre l’insécurité maritime.
Selon M.Dussey, toutes les procédures de validation de la charte ont été respectées : « ce texte a connu trois niveaux de validation : celui des experts de l’Union africaine, le comité technique spécialisé des ministres de la sécurité et de la défense et le comité technique spécialisé des ministres de la justice et des affaires juridiques.
« La même charte sera soumise les 11 et 12 octobre prochains à une approbation politique et diplomatique. Le 13 octobre, le document présenté aux ministres des affaires étrangères pour validation et enfin soumis le 15 octobre à la conférence des chefs d’États et de gouvernements », a expliqué le ministre.
« Si nous avons déjà passé trois étapes de validation technique, il reste deux ou trois étapes politique et diplomatique. Le chef de l’Etat a donné les moyens à la diplomatie togolaise de faire le travail qu’elle peut faire, afin que cette charte soit validée ici à Lomé. Le Togo est en train de tout faire pour que la charte soit adoptée le soir du 15 octobre à Lomé », a-t-il ajouté.
Précisons que le premier point de cette charte est la question de la sécurité maritime. Le deuxième point est l’économie bleue. Jusqu’à ce jour, l’Afrique ne s’est jamais réunie pour discuter et prendre des décisions concernant à la fois la sécurité maritime et l’économie bleue.
Selon les statistiques, 90 à 92% des marchandises passent par les mers pour le continent africain : d’où l’importance de ce texte contrayant, devant obliger tous les pays africains à travailler ensemble pour assurer leur sécurité commune sur le continent.
En marge du sommet, des manifestations thématiques seront organisées. Quelque 80 experts internationaux participeront à des tables-rondes consacrées à la lutte contre la piraterie maritime et la pêche illégale et à la promotion de l’économie bleue dans le cadre des « Side events ».
Les Side events seront un espace (sur l’esplanade du Palais des congrès de Lomé) où des spécialistes engagés pour le continent proposeront des pistes de réflexion sur les actions à mener dans le cadre de mise en œuvre de la stratégie AIM 2050.
Les Side Events sont une opportunité de visibilité hors pair avec la présence et la participation de personnalités de premier ordre et de décideurs majeurs des Etats membres de l’Union africaine et de nombreuses occasions de contacts directs avec plusieurs partenaires nationaux, du continent et étrangers. FIN
En Photo: Vue partielle de l’assistance, lors de la rencontre.
Ambroisine MEMEDE
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