La charte qui sera adopté le 15 octobre à Lomé lors du sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement Afrique, « vient à point nommé, quand on voit les enjeux liés aux mers et aux océans », a affirmé dimanche le ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey, sur la chaîne TV5 Monde (invité de l’émission Grand Angle).
C’est la première fois que les chefs d’Etat et de gouvernement des 54 pays de l’Union africaine se réuniront sur une thématique si importante : la sécurité et la sûreté maritime.
Plus de 3.000 invités sont donc attendus dans la capitale togolaise pour ce grand rendez-vous qui a pour objectif de définir une stratégie commune de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique et promouvoir l’économie bleue marine. Principal enjeu de ce sommet : la charte de Lomé.
« Le premier point de cette charte est la question de la sécurité maritime. Le deuxième point est l’économie bleue. Jusqu’à ce jour, l’Afrique ne s’est jamais réunie pour discuter et prendre des décisions concernant à la fois la sécurité maritime et l’économie bleue », a souligné M.Dussey.
Selon lui, 90 à 92% des marchandises passent par les mers pour le continent africain : « C’est pour cette raison que nous pensons qu’il faut un texte contrayant, parce qu’il n’y a jamais eu de texte contrayant obligeant tous les pays africains à travailler ensemble pour assurer leur sécurité commune sur le continent ».
« La charte de Lomé viendra aider les pays africains à avoir un texte contrayant et de lutter contre l’insécurité maritime », a martelé le ministre.
« Le chef de l’Etat togolais, le gouvernement et la commission de l’Union africaine sont en train de travailler pour convaincre tous les Etats qui sont encore réticents sur certaines questions, à adhérer à cette charte, afin qu’elle soit adoptée et nous espérons qu’elle sera adoptée le 15 octobre », a-t-il poursuivi.
Le « développement » dont il est question pour ce sommet, a précisé M.Dussey, englobe essentiellement la question de l’économie bleue : « comment faisons-nous pour protéger nos ressources marines, la biodiversité, les ressources halieutiques etc… ».
« L’économie est importante non seulement pour le continent, mais surtout pour certains pays dont l’économie est basée sur l’économie bleue », a-t-il relevé.
« Nous avons des programmes avancés avec des partenaires occidentaux tels que la France, les Etats-Unis et même la Chine, pour aider chacun des pays africains. La volonté politique y ait et avec l’appui des partenaires européens et américains, nous y arriverons », a indiqué le ministre.
Pour ce sommet, le Togo a réussi à mobiliser tous ses partenaires, afin de réussir ce challenge continental. FIN
Junior AUREL
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