« Le véritable obstacle au consensus, c’est l’ANC », a accusé dimanche à la télévision nationale, le président du groupe parlementaire UNIR (Union pour la République, le parti au pouvoir) Christophe Tchao.
« Le véritable obstacle au vote des réformes à l’Assemblée nationale, c’est l’ANC (Alliance Nationale pour le Changement, principal parti de l’opposition de Jean Pierre Fabre) », a martelé M.Tchao lors de l’émission +Plateau de la Semaine+.
Ce dernier a étayé sa déclaration par des propos des responsables de l’ANC lors des discussions en 2014 au Parlement sur la proposition de loi sur les réformes.
« En 2014, lors des discussions sur la proposition de loi introduite par l’ANC, le CAR et l’ADDI, les députés de l’ANC nous ont dit de leur montrer dans la constitution togolaise, l’article qui exige le consensus sur les réformes. Récemment, Jean Pierre Fabre a encore dit qu’ils veulent obtenir les réformes sans consensus. Vous n’avez pas les 4/5 de députés, le parti UNIR, non plus. Sans consensus, on ne peut voter le texte », a souligné M.Tchao.
Pour obtenir un texte consensuel, a-t-il poursuivi, « la volonté intrinsèque revient à chaque parti politique ».
« C’est à nous de faciliter la tâche au chef de l’Etat qu’il puisse véritablement réussir la mission d’unifier la classe politique sur nos préoccupations essentielles ».
Se prononçant sur le bilan de l’Accord Politique Global (APG), dix après sa signature, le président du groupe parlementaire UNIR a estimé que « beaucoup de choses » ont été réalisées.
M.Tchao a cité pêle-mêle le gouvernement d’union nationale formé au lendemain de la signature de l’accord, la recomposition de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, les réformes au sein des Forces Armées Togolaises etc…
« C’est surtout l’APG qui a permis au pays de sortir des difficultés », a-t-il précisé.
Dans une interview accordée dimanche à l’Agence Savoir News, M.Fabre a de son côté, affirmé que le bilan des 10 années de l’APG est « totalement négatif ».
« Ces dix années ont été essentiellement marquées par le refus obstiné du régime en place, de mettre en œuvre les réformes prescrites par l’APG et par diverses manœuvres de diversion pour s’y soustraire », a-t-il aussi accusé.
Pour le chef de file de l’opposition, « le consensus a été réalisé il y a dix ans. Les réformes prescrites pour remettre notre pays sur pied ne peuvent être renégociées ». FIN
Junior AUREL
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