Mali: Saisie de plus de deux tonnes de cannabis en provenance du Burkina Faso

Les douanes maliennes ont saisi cette semaine plus de deux tonnes de cannabis en provenance du Burkina Faso, destinées notamment au Sénégal et à la Guinée, a annoncé le chef de la brigade mobile d’intervention (BMI) des douanes Ibrahim Diakité.

M. Diakité a présenté mardi aux journalistes les résultats de cette saisie réalisée dans la nuit de lundi à mardi par des agents du poste de Zantiguila, à environ 50 km de la capitale malienne, Bamako, dans une cache aménagée à l’intérieur d’un camion.

Intrigués par le fait que « la longueur extérieure et intérieure du véhicule ne correspondaient pas », ils ont découvert dans la cache 1.254 briques de cannabis, d’un poids total de 2.106 kg, soit une valeur estimée à 3,5 milliards de FCFA (environ 5,3 millions d’euros), a-t-il expliqué.

« C’est la plus grande saisie au niveau de l’administration des douanes maliennes jusqu’à présent en matière de stupéfiants », a déclaré M. Diakité, précisant que quatre trafiquants présumés, tous maliens, avaient été arrêtés.
Ils ont avoué transporter cette quantité une à deux fois par mois en provenance du Burkina Faso – où ils ont chargé leur cargaison près de Bobo-Dioulasso (ouest) – et avoir constitué un stock dans un quartier de Bamako pour desservir la Guinée et le Sénégal, a souligné le responsable des douanes.

En mai, l’Office central des stupéfiants, une unité du ministère malien de la Sécurité intérieure, avait annoncé une saisie record de 2,7 tonnes de cannabis près de Bamako qui avait permis découvrir un réseau entre le Ghana, le Burkina Faso et le Mali.

« La drogue, saisie dans un camion, venait du Ghana, après avoir transité par le Burkina », avait indiqué Sadio Mady Kanouté, un responsable de l’Office central des stupéfiants.

Après les Amériques, l’Afrique est la région du monde « où l’on enregistre les plus fortes production et consommation d’herbe de cannabis », avec 14 % des saisies en 2014, selon le rapport mondial 2016 sur les drogues publié en juin par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

SOURCE : AFP