Les employés de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) menacent de paralyser à nouveau le secteur les 24 et 25 août, « si rien n’est fait », a indiqué dimanche à l’Agence Savoir News Poro Egbohou, secrétaire général du Syndicat national des mineurs du Togo (Synamito) et porte-parole de la délégation du personnel de ladite société.
Les activités étaient au point mort mardi, mercredi et jeudi sur le site d’extraction (Hahotoè) et à l’usine de traitement (Kpémé) de phosphate suite à une grève, déclenchée par les employés pour exiger une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
« Nous allons reprendre la grève les 24 et 25 août, si rien n’est fait. Nous sommes ouverts à toutes discussions », a déclaré Poro Egbohou.
« L’essentiel est qu’on trouve une solution à notre plateforme revendicative, car les discussions piétinent depuis 2013. Nos salaires ne sont pas conformes à la grille de la convention interprofessionnelle du Togo », a-t-il souligné.
Depuis 2013, les employés de la SNPT réclament notamment le respect des minima conventionnels et le reclassement du personnel, la protection du personnel, les primes de production et de rendement et la révision des primes de transport et de logement.
Vital pour l’économie togolaise, le secteur du phosphate, premier produit d’exportation (40% des recettes) avait traversé une période très difficile.
La production avait considérablement chuté, passant de 5,4 millions de tonnes en 1997 à 800.000 tonnes en 2007.
Les mesures prises par le gouvernement ces dernières années et les investissements effectués, ont permis d’améliorer légèrement la production.
En 2015, le Togo a produit 1,5 million de tonnes de phosphate contre 1,110 million de tonnes en 2014. FIN
Photo @ Archives
Edem Etonam EKUE
www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H
