Les manifestations marquant la journée mondiale de la population, ont été officiellement lancées ce lundi à Lomé, lors d’une cérémonie présidée par Koffi Fidèle Kparaki (Représentant du ministre de la planification et du développement), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Saturnin Epié Représentant Résident du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et Mme Victorine Womitso-Badohoun (Directrice des Etudes de la population), étaient aussi présents.
L’édition de 2016 est placée sous le thème : « Investir dans les adolescentes ».
La célébration de la journée mondiale de la population a été instituée par le Conseil d’administration de l’UNFPA et entérinée en 1987 par l’Assemblée des Nations Unies.
Cette journée permet de mobiliser et de sensibiliser les populations sur la question liée à la population et au développement.
Pour M. Epié Représentant de l’UNFPA, en choisissant ce thème, l’UNFPA a voulu rappeler aux gouvernements, aux leaders communautaires, aux parents et aux enseignants, l’impérieuse nécessité de tout mettre en œuvre pour que les adolescentes soient à l’abri de toute vulnérabilité et reçoivent tout l’appui nécessaire qui leur permette de s’épanouir et ainsi contribuer au développement de leurs pays.
Les mariages forcés, les grossesses précoces, les mutilations génitales féminines, les agressions sexuelles et autres violences faites aux filles continuent d’hypothéquer les chances de développement pour de nombreux pays. Cette situation nous rappelle qu’il faut davantage de politique et programmes favorables à la protection des droits de la jeune fille, notamment le droit à la santé y compris la santé sexuelle et de la reproduction, le droit à l’éducation et le droit à l’autonomisation en vue d’un travail décent.
« En 2015, à travers le monde, une fille sur cinq est privée de l’école et une sur trois est mariée avant l’âge de 18. Environ 20.000 filles âgées de 15 à 19 ans donnent naissance chaque jour dans les pays en voie de développement, raison pour laquelle il faut investir dans les jeunes et notamment les adolescentes par des actions qui les rendent autonomes et leur permettent de vivre dans la dignité et d’entrevoir un avenir meilleur comme leurs homologues de sexe masculin », a-t-il souligné.
M. Kparaki a pour sa part souligné que le thème choisi pour la célébration de la Journée mondiale de la population constitue une véritable sonnette d’alarme, un rappel urgent à une prise de conscience collective pour une plus grande mobilisation des différents acteurs au plan national, régional et international en vue de placer les adolescentes au cœur de nos différentes interventions de développement leur permettant ainsi, de réaliser leur pleine potentialité sociale et reproductive.
Les adolescentes togolaises, a-t-il souligné, vivent des situations marquées par de nombreuses privations, des besoins non satisfaits surtout dans le domaine de la santé reproductive.
« Le gouvernement poursuivra ses efforts qui porteront sur le renforcement des capacités des structures de coordination des différentes parties prenantes impliquées dans la gestion des questions des jeunes et adolescentes ainsi qu’à la mise en œuvre progressive des standards de services de santé adaptés aux adolescents et aux jeunes sur toute l’étendue du territoire en vue de garantir effectivement la pleine réalisation des adolescentes dans notre pays », a-t-il ajouté.
Notons qu’ à l’occasion des manifestations (qui dureront trois jours), L’UNFPA renforcera les séances de sensibilisations et offrira gratuitement les services de dépistage auVIH, de traitement des IST et de planification familiales dans les centres de jeunes à Bè, Adidogomé, Assahoun, Tsévié, Tabligbo, Vogan, Mango et Dapaong.
Rappelons que l’UNFPA est l’agence des Nations Unies qui offre aux femmes et jeunes, les possibilités d’une vie sexuelle et reproductive saine. Elle travaille à l’accélération de l’accès universel à la santé sexuelle et de la reproduction, notamment la planification familiale volontaire et la maternité sans risque.
Créée en 1967, l’UNFPA est implanté au Togo depuis 1972 et intervient dans la santé de reproduction, la population et développement et le genre, la culture et les droits humains. FIN
Abbée DJAGLO