Dr Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif de l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population) a invité les gouvernements, à « investir dans les adolescentes par des actions qui les rendent autonomes ».
« Les gouvernements, partout dans le monde, doivent investir dans les adolescentes par des actions qui les rendent autonomes et capables de prendre des décisions importantes pour leur avenir et les autonomisent pour qu’elles gagnent un jour leur vie, s’investissent dans les affaires de leurs communautés et soient sur un pied d’égalité avec leurs homologues du sexe masculin », a-t-il souligné en prélude à la commémoration le 11 juillet, de la Journée Mondiale de la Population (JMP).
« Des investissements sont nécessaires pour protéger leur santé, notamment leur santé sexuelle et reproductive, pour leur permettre de recevoir une éducation de qualité et élargir les opportunités économiques, notamment celles concernant des emplois décents », a-t-il indiqué.
En 1989, le Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a recommandé de faire du 11 juillet la Journée mondiale de la population, afin d’attirer l’attention sur l’urgence et l’importance des questions de population. Le thème retenu cette année est « Investir dans les adolescentes ».
« Quand une adolescente a le pouvoir, les moyens et les informations pour prendre ses propres décisions concernant sa vie, elle est plus à même de surmonter les obstacles qui se dressent entre elle et un avenir sain et productif. Ceci sera bénéfique à elle-même, à sa famille et à sa communauté », a souligné Dr Babatunde Osotimehin.
« Quand elle n’a pas son mot à dire dans des décisions concernant son éducation, sa santé, son travail ou même son statut matrimonial, elle peut ne jamais réaliser son plein potentiel ou devenir une force positive de changement dans son foyer, dans sa communauté et dans sa nation », a-t-il précisé.
Dans certaines régions du monde, a déploré le haut responsable onusien, une fille qui atteint la puberté est jugée par sa famille ou sa communauté, prête pour le mariage, la grossesse et l’accouchement.
« Elle peut être mariée et forcée d’abandonner l’école. Elle peut souffrir d’une maladie invalidante, telle que la fistule obstétricale, du fait d’accoucher alors que son organisme n’est pas encore prêt pour cela. Elle peut être privée de ses droits », a-t-il relevé.
« Une adolescente dont les droits sont respectés et qui est en mesure de réaliser son plein potentiel est une fille qui est plus susceptible de contribuer au progrès économique et social de sa communauté et de sa nation », a ajouté Dr Babatunde Osotimehin.
Médecin et professionnel de la santé publique, Dr Babatunde Osotimehin a pris fonction au poste de Directeur exécutif de l’UNFPA le 1er janvier 2011.
Avant sa nomination au poste de Directeur exécutif, Dr Osotimehin a occupé les fonctions de ministre de la Santé du Nigéria et, auparavant, de Directeur général de l’Agence nationale du Nigeria pour la lutte contre le VIH/sida, structure qui coordonne toutes les interventions menées dans ce domaine à l’échelle nationale. FIN
Edem Etonam EKUE
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