Des enquêtes seront ouvertes sur tous les cas de vindictes populaires enregistrés ces derniers mois au Bénin, afin que les auteurs, co-auteurs et complices soient poursuivis, a annoncé mercredi soir, le gouvernement à l’issue du Conseil des ministres.
Ces derniers temps, les béninois ont souvent recours à la justice populaire, car ne faisant plus tellement confiance en leur justice.
Ainsi, des présumés voleurs sont brûlés vifs par des populations. Le dernier cas enregistré est celui de deux jeunes présumés voleurs de motos brûlés vifs dimanche dernier par la foule à Vêdoko, l’un des quartiers populaires de Cotonou.
« Le gouvernement réprouve fermement ces exactions et la justice expéditive qui viole le principe du respect des droits de l’Homme », a martelé Pascal Koupaki (ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République).
« Et c’est pour quoi pour décourager de tels actes, qui sont des actes ignobles, le conseil a instruit les ministres de la justice, de la sécurité publique et de la défense aux fins de faire procéder avec diligence à des enquêtes sur tous les cas de vindictes populaires survenus et non prescrits, d’appréhender et de poursuivre des auteurs, les co-auteurs et les complices », a-t-il souligné.
Le gouvernement saisie l’occasion pour rappeler le respect de l’article 8 de la Constitution de notre pays qui dispose : « La personne humaine est sacrée et inviolable. L’Etat a l’obligation absolue de la respecter et de la protéger ».
Au delà de ce rappel, a poursuivi le ministre, « notre pays doit respecter les engagements internationaux en matière de promotion et de protection des droits humains ».
Le gouvernement a également appelé à la « retenue », des animateurs de réseaux sociaux et « les spécialistes de reproduction photographique et de photomontage de scènes d’horreur ».
« Rien n’a été tranché au Bénin qui reste fondamentalement un pays accueillant et de paix », a précisé M. Koupaki.
Précisons que la recrudescence de la justice populaire au Bénin a poussé la société civile et plusieurs médias à monter au créneau ces dernière semaines pour inviter les autorités béninoises à prendre la mesure du phénomène. FIN
De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON
www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24