La gendarmerie et la police burkinabè ont arrêté « six personnes étrangères », suspectées d’être impliquées dans les attentats qui ont fait 30 morts, le 15 janvier à Ouagadougou, a-t-on appris mercredi de source sécuritaire.
« Six individus de nationalités étrangères ont été interpellés le lundi 30 mai à Ouagadougou », affirme un communiqué de la gendarmerie nationale, transmis à l’AFP.
« Nous avons opéré des arrestations, en liaison avec l’attaque du 15 janvier », a indiqué de son côté le ministre burkinabè de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré devant la presse.
Selon les premiers éléments de l’enquête, « ces personnes auraient hébergé et facilité l’action des auteurs de l’attentat de Ouagadougou et seraient en liaison avec le cerveau des attentats (qui est) toujours recherché », poursuit le communiqué.
M. Compaoré a également indiqué que ces arrestations ont été opérées grâce à une coopération entre les forces de sécurité du Burkina Faso et leurs « collègues » de la sous-région.
« Ce sont ces informations qui ont permis de faire des recoupements et d’opérer à ces arrestations. Nous allons petit à petit remonter la piste », a-t-il souligné.
Le 15 janvier, un commando de trois assaillants ont attaqué l’hôtel
Splendid, le café-restaurant Cappuccino, l’hôtel Yibi et le bar Taxi-Brousse, situé sur l’Avenue Kwamé N’Krumah, la plus fréquentée de la capitale Ouagadougou. Ils ont tué 30 personnes, majoritairement des étrangers et fait 71 blessés.
Ces attaques ont été revendiquées par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Les services de sécurité burkinabè détiennent depuis les attentats de Ouagadougou un Burkinabè de 38 ans pour son implication présumée dans ces attaques.
Pays sahélien pauvre d’Afrique de l’ouest jusque-là épargné par les attaques et rapts d’occidentaux, le Burkina Faso a été frappé pour la première fois en 2015 lorsque le chef sécuritaire roumain d’une mine de manganèse a été enlevé par des membres d’Aqmi à Tambao, dans le nord du pays, près des frontières avec le Mali et le Niger, deux pays confrontés depuis 2008 aux attaques jihadistes.
SOURCE : AFP