Le Parlement a doté le Togo de quatre nouvelles préfectures, suite à un projet de loi voté ce vendredi en plénière, a constaté l’Agence Savoir News.
Les députés du groupe parlementaire ANC (Alliance Nationale pour le Changement, principal parti de l’opposition), n’ont pas participé au vote de cette loi, estimant que le texte « ne respecte par la constitution ».
Pour les élus du parti au pouvoir (Union pour la République/ UNIR, majoritaire au Parlement), cette loi respecte bel et bien les dispositions de la constitution et prend en compte les « aspirations profondes du peuple togolais ».
Ils ont favorablement porté leur choix sur cette loi qui crée ces quatre nouvelles préfectures : Mô, Agoè-Nyivé, Kpendjal-Ouest et Oti-Sud. Le Togo compte désormais 39 préfectures.
Dans son intervention, le président de l’Assemblée nationale Dama Dramani a félicité la commission des lois constitutionnelles et l’ensemble des députés qui ont participé aux travaux en commission, pour leurs diverses contributions.
« La volonté du gouvernement est le rapprochement de l’administration des administrés pour une meilleure qualité de services publics », a pour sa part souligné le ministre de l’administration territoriale.
L’adoption de cette loi s’inscrit dans le cadre du processus de décentralisation amorcé depuis quelques mois par le gouvernement, en vue des élections locales.
Jeudi dernier, le Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015, regroupement de quatre partis de l’opposition dont l’ANC) avait invité le président de l’Assemblée nationale à surseoir à l’examen de cette loi, dénonçant la création « unilatérale » de ces préfectures par le pouvoir en place.
L’opposition est fortement divisée, sur la démarche à adopter dans le processus de décentralisation. Pour certains, le texte doit être directement envoyé au Parlement, pour ne pas perdre inutilement du temps sur les discussions de couloir qui ne « donneront rien, comme d’habitude ».
Proposition qui n’est pas du goût d’autres formations — dont ceux regroupés au sein du CAP 2015 — qui exigent de larges discussions autour du sujet.
En rappel, au Togo les dernières élections locales remontent à 1987. Les mairies sont dirigées par des présidents de délégations spéciales. Ces dernières années, l’opposition a plusieurs fois accusé le pouvoir de retarder la tenue des élections locales. FIN
Edem Etonam EKUE
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