Une trentaine de représentants des Organisations de la Société Civile (OSC) des cinq régions du Togo se sont retrouvés jeudi à Lomé autour d’une « table ronde » de discussions des questions d’actualité que sont les réformes constitutionnelles, institutionnelles et la décentralisation, a constaté une journaliste de Savoir News.
Trois grands points avaient fait l’objet des échanges : (i) les réformes constitutionnelles et institutionnelles, (ii) le processus de décentralisation et (iii) la lettre pastorale des évêques du Togo.
Pour les réformes, les OSC proposent que les togolais en général et la classe politique en particulier « puissent sortir de la facile simplification qui tend à circonscrire les réformes aux seuls points de la limitation deux mandats et des élections à deux tours ».
Pour ces OSC, chaque acteur doit apporter sa contribution au processus de décentralisation qui doit être « participatif et inclusif ». Le Togo doit s’inspirer des expériences diverses des pays de la sous région.
Quant à la lettre pastorale des évêques du Togo, les OSC pensent qu’elle rappelle le sens des responsabilités de tout le peuple togolais en particulier des OSC.
« Ce serait prétentieux de notre part de dire que nous détenons la solution définitive en ce qui concerne les réformes et la décentralisation. Mais il est important que la société civile se prononce sur la question. La société civile a besoin de se fixer. Elle doit jouer une fonction de contrôle et de garde-fou et éviter de laisser la population dans l’ignorance en ce qui concerne la décentralisation », a indiqué le représentant d’une OSC.
« Des propositions concrètes sont sorties de cette table ronde et nous pensons que la question des locales et de la décentralisation ne doit pas être uniquement l’apanage des partis politiques, sinon nous courons vers un second échec. Aujourd’hui, il est important d’aborder la question des locales avec un œil plus que politique. La société civile a donc un important rôle à jouer dans l’orientation et l’accompagnement des populations », a précisé pour sa part M. Romé Togbé président de Mission Cri d’Enfant de la Planète (MCEP).
Pour mieux participer à la question des réformes et de la décentralisation, les OSC entendent entamer un « regroupement inclusif » pour mieux se faire entendre aussi bien des politiques que de la population.
Dans son message à la nation le 26 avril dernier, le chef de l’état togolais Faure Gnassingbé avait affirmé que le gouvernement « tiendra compte des contributions constructives des uns et des autres » dans ce processus de décentralisation en cours.
Rappelons qu’au Togo les dernières élections locales remontent à 1987. Les mairies sont dirigées par des présidents de délégations spéciales. Ces dernières années, l’opposition a plusieurs fois, accusé le pouvoir de retarder la tenue des élections locales. FIN
Chrystelle MENSAH
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