Les résultats de l’analyse du budget de l’Etat, axée sur les secteurs sociaux ont été présentés aux différents acteurs de développement ce jeudi à Lomé au cours d’une rencontre présidée par le directeur de cabinet du ministère de la planification du développement M. Essohanam Edjéou, a constaté une journaliste de Savoir News.
Le représentant résidant de l’UNICEF Dr. Isselmou Boukrary ainsi que la directrice exécutive par intérim du Centre Autonome d’Etudes et de Renforcements des capacités pour le Développement du Togo (CADERDT) Mme Odilia Essonam étaient aussi présents.
Réalisée par le CADERT en collaboration avec l’UNICEF, cette étude vise à présenter l’évolution de la part du budget de l’Etat octroyée aux différents secteurs sociaux en vue de mener un plaidoyer auprès des différents acteurs pour l’amélioration des conditions de vie des populations surtout des plus vulnérables.
« Cette étude vient à point nommé, car elle fournit des éléments probants, base de toute action de plaidoyer pour une protection sociale beaucoup plus efficace de nos populations en leur fournissant des moyens d’accès à des services sociaux de base adéquats, mais aussi de garantir que chaque togolais et togolaise dispose des capacités lui permettant de contribuer à la création de la richesse nationale », a indiqué M. Edjéou.
Selon le document, les financements octroyés aux secteurs sociaux de 2009 à 2014 ont augmenté de 77,4%, mais la part des dépenses sociales dans les dépenses budgétaires totales de l’Etat n’a pas connu le même changement. Cette part qui devrait être de 38,4% selon la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE) n’atteint aujourd’hui que 25,5%.
« L’étude révèle que la part des dépenses, octroyée au social a fortement augmenté que ce soit dans le domaine de la santé, de l’éducation ou des affaires sociales. Cette augmentation est appréciable et montre la volonté du gouvernement togolais. Mais l’étude révèle également des faiblesses en ce qui concernent le pourcentage consacré aux services sociaux qui a diminué avec des dépenses beaucoup plus consacrées au personnel », a confié Dr Boukhary.
Des recommandations sont donc formulées, afin de réguler ce déficit budgétaire pour relever le défi de l’accroissement des ressources au profit des secteurs sociaux au Togo.
« Ce que nous recommandons, c’est que l’Etat mette plus de moyens dans les allocations budgétaires des secteurs sociaux en ayant une maîtrise de la budgétisation des projets sociaux. Et nos parlementaires, un contrôle de la budgétisation, afin que nous soyons sûrs d’un taux de déduction suffisante dans la promotion des secteurs sociaux », a indiqué la directrice par intérim du CADERDT. FIN
Chrystelle MENSAH
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