L’équipe multidisciplinaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en Afrique de l’Ouest a entamé ce mardi à Lomé sa neuvième réunion, rencontre de trois jours en vue de donner un coup d’accélérateur à la croissance et à la transformation de l’agriculture face aux grandes tendances et questions émergentes au niveau régional et global.
La rencontre de l’équipe multidisciplinaire de la FAO en Afrique de l’Ouest est un événement annuel qui réunit la FAO et ses partenaires stratégiques pour un dialogue et un échange d’informations sur les questions liées aux travaux de la FAO en Afrique de l’Ouest, tant au niveau sous-régional qu’au niveau des pays, afin d’aborder conjointement les principaux défis auxquels sont confrontés les pays membres. Ces assises sont toujours organisées autour d’un thème qui reflète les préoccupations stratégiques dans la sous-région.
A Lomé, les débats sont centrés autour du thème : « Accélération de la croissance et de la transformation de l’agriculture face aux grandes tendances et questions émergentes au niveau régional et global ».
L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre togolais de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique, le colonel Ouro-Koura Agadazi. Ce dernier avait à ses côtés son collègue de l’environnement et des ressources forestières André Johnson. Le représentant de la FAO au Togo M. Antonio Isaac Monteiro, était également à la table d’honneur.
Ce dernier — dans son mot de bienvenue — a planté le décor de ces assises, soulignant que l’objectif principal visé est le renforcement des échanges d’informations entre le Bureau régional de la FAO pour l’Afrique, l’équipe FAO de l’Afrique de l’Ouest, les Bureaux Pays de la FAO en Afrique de l’Ouest et les différents partenaires techniques et financiers.
M. Isaac Monteiro a profité de l’occasion pour adresser sa profonde gratitude aux plus hautes autorités togolaises, pour les « excellentes relations » de partenariat qui existent entre le Togo et la FAO.
Le thème de cette rencontre est en phase avec la déclaration de Malabo 2014, les priorités politiques et programmatiques d’ECOWAP (Politique agricole commune de la Communauté) et les résultats de la 29e conférence régionale africaine de la FAO tenue à Abidjan, rencontre axée sur la transformation des systèmes agroalimentaires africains pour une croissance inclusive et une prospérité partagée.
Booster non seulement la transformation de l’agriculture, mais d’une façon accélérée pour améliorer les conditions de vie des populations
Selon Berhanu Bedane, Chef d’équipe Afrique de l’ouest/Bureau régional FAO, les travaux de Lomé visent d’abord à faire le point de ce qui a été accompli dans la planification de l’année écoulée et aussi planifier ce qui sera fait l’année prochaine, en collaboration avec tous les partenaires.
« Nous devons rechercher les stratégies visant à pister non seulement la transformation de l’agriculture, mais d’une façon accélérée pour améliorer les conditions de vie des populations », a-t-il souligné.
Pour le ministre togolais de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique, la réunion de Lomé vient à point nommé au moment où « des mutations s’opèrent dans le secteur agricole au Togo, en l’occurrence l’adoption de la Nouvelle Politique Agricole à l’horizon 2030 ».
« Cette politique est axée sur l’accélération de la croissance, l’amélioration de la compétitivité et l’inclusion sociale, la transformation et la modernisation du secteur agricole, et une plus grande ouverture des produits togolais vers les marchés extérieurs », a précisé Ouro-Koura Agadazi.
Le ministre a surtout mis l’accent sur les efforts fournis ces dernières années par les autorités togolaises, les différentes distinctions décernées par la FAO au Togo, sans passer sous silence la nouvelle vision du Togo contenue dans le document cadre qui prend trois axes majeurs à savoir : (i) la poursuite des investissements dans les infrastructures y compris les privés, (ii) la modernisation de l’agriculture avec l’introduction des outils de travail performants et (iii) la construction d’un label de qualité ».
Cette nouvelle vision permettra au Togo de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de lutter contre la pauvreté (surtout en milieu rural) et de renforcer la croissance économique, a-t-il affirmé.
Le ministre a salué les relations « excellentes » avec la FAO et qui ont permis au Togo d’initier le vaste Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA) dont les résultats, en cinq ans de mise en œuvre ont aboutit à plusieurs résultats notamment la réalisation de la sécurité alimentaire (avec des excédents nets de production qui sont exportés chaque année vers les pays qui en ont besoin), la réduction de moitié du taux de prévalence de la sous-alimentation au Togo (le taux est passé de 32% à 16%, ce qui a valu la distinction que la FAO a remise au chef de l’Etat togolais, en Juin 2013 à Rome siège de l’institution spécialisée des Nations Unies) et l’amorce de réduction de moins de 5% avant-terme, du taux de sous-alimentation en 2020 (Sur ce plan la FAO a remis un 2e prix au Togo en 2015).
Rappelons que la FAO — dont le siège est à Rome (Italie) — est une organisation intergouvernementale qui compte 194 Etats membres, deux membres associés et une organisation membre, l’Union européenne. Elle est présente dans plus de 130 pays. FIN
Junior AUREL
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