Le processus de décentralisation, sujet qui fait grand bruit dans les milieux politiques depuis quelques semaines, était au centre d’un déjeuner de presse organisé ce samedi à Lomé par l’Organisation pour bâtir dans l’Union un Togo solidaire (OBUTS/ opposition) de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo.
Le processus de décentralisation amorcé par le gouvernement en vue des élections locales, suscite assez de remous dans les milieux politiques, après la séance du chef de l’Etat Faure Gnassingbé le 29 mars dernier avec les gardiens des us et coutumes au nouveau Palais de la présidence, rencontre au cours de laquelle la feuille de route de la décentralisation et des élections locales élaborée par un « comité technique », et mise en œuvre par le gouvernement, leur a été présentée.
Depuis lors, des débats ont inondé les médias et chacun soutient sa position. Pour certains, une large concertation serait la meilleure manière d’aborder ce processus. D’autres optent pour un processus plus rapide, et n’hésitent pas à inviter le gouvernement à vite introduire un texte au Parlement.
Pour le président de OBUTS, « une politique de décentralisation mal engagée est source de perturbations et de troubles dans le pays ».
« C’est pourquoi la formation politique OBUTS exhorte le gouvernement à ouvrir le débat, afin qu’ensemble nous portions consensuellement ce projet de grande importance pour le développement de toutes les localités de notre pays », a souligné Agbéyomé Kodjo.
Le parti OBUTS soutient qu’il nous faut hâter le pas, cependant sans précipitation, pour engager le processus de décentralisation du Togo avec méthode, doigté et intelligence, a-t-il précisé, préconisant le triptyque : concertation-réflexion-décision.
M. Klouvia Matelli un expert dans le domaine de décentralisation, invité à la rencontre a éclairé les journalistes présents sur les enjeux de la décentralisation et des élections locales.
Dans son message à la nation le 26 avril dernier, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé avait affirmé que le gouvernement « tiendra compte des contributions constructives des uns et des autres » dans ce processus de décentralisation en cours.
Rappelons qu’au Togo, les dernières élections locales remontent à 1987. Les Mairies sont dirigées par des présidents de délégations spéciales. Ces dernières années, l’opposition a plusieurs fois, accusé le pouvoir de retarder la tenue des élections locales. FIN
Abbée DJAGLO
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