Chefs traditionnels, cadres techniques des ministères et institutions ont entamé lundi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), trois jours de conclave en vue de faire le diagnostic de tous les problèmes fonciers qui se posent en zones périurbaines dans la localité, a constaté l’Agence Savoir News.
Organisée par plusieurs ministères, cette rencontre a pour but d’amener les participants à réfléchir sur les problèmes qui minent le foncier en général et le foncier périurbain en particulier afin d’envisager des approches de solutions.
Les participants ont pour mission de faire le diagnostic de tous les problèmes fonciers qui se posent en zone périurbaine, de réfléchir sur le mécanisme d’approbation des zones périurbaines déjà bâties et ou non bâties, d’analyser l’expérience d’approbation des zones de Sanguera et de Légbassito afin de tirer les leçons et de jeter des bases de réflexion sur l’élaboration du cadastre rural.
Ils plancheront sur plusieurs communications : l’état des lieux sur le foncier en général et sur celui du périurbain en particulier, le mécanisme d’approbation des zones périurbaines occupées ou non (cas du mécanisme d’approbation des zones de Sanguera et de Légbassito), l’élaboration du cadastre rural et des travaux en commissions sur l’inventaire des problèmes fonciers et approches de solutions etc…
Selon M. Ankou Dodzi (attaché de cabinet du ministre de l’Urbanisme), la gestion du foncier est un défi majeur pour le Togo dans son processus d’émergence.
« Depuis l’avènement des troubles socio-économiques dans le pays à partir des années 1990, la gestion du foncier en général et particulièrement périurbain s’est confrontée à certaines difficultés majeures, à savoir, l’occupation des zones non encore approuvées, les doubles ventes et l’occupation illégale des réserves administratives », a-t-il souligné.
Ces problèmes, a précisé M. Ankou Dodzi entraînent des conséquences portant sur l’étalement des villes de façon anarchique, le développement des villes sans un plan directeur d’aménagement, l’absence des réserves administratives devant abriter les infrastructures socio-collectives et l’exacerbation des conflits liés au foncier.
« La recherche de solutions consensuelles s’impose aujourd’hui comme un impératif pour une utilisation plus rationnelle et judicieuse du foncier, qui doit être considéré comme un outil de développement des centres urbains », a-t-il ajouté.
Pour M. Assan Koku Bertin (Préfet de Kloto), sans une bonne maîtrise du foncier, les efforts de développement se trouvent saqués non seulement du fait de la méfiance des investisseurs nationaux ou étrangers, mais aussi de la fragilisation de la cohésion entre les filles et fils du pays. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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