Le texte devant aboutir au processus de décentralisation, doit atterrir dans les « meilleurs délais » à l’Assemblée nationale pour la tenue des élections locales au Togo, a martelé ce jeudi Gerry Taama, le sujet suscitant tant de remous au sein de la classe politique.
« Aujourd’hui, il est important que la question de la décentralisation soit portée dans les meilleurs délais à l’Assemblée Nationale, qui est le lieu du haut débat politique et républicain afin d’élargir les discutions à la société civile et aux partis politiques extraparlementaires de façon que la décentralisation connaisse un début d’exécution dans notre pays », a déclaré M.Taama, le président du Nouvel Engagement Togolais (NET, opposition).
Le sujet fait grand bruit dans les milieux politiques notamment de l’opposition, après la séance du chef de l’Etat Faure Gnassingbé le 29 mars dernier avec les gardiens des us et coutumes au nouveau Palais de la présidence, rencontre visant à leur présenter la feuille de route de la décentralisation et des élections locales élaborée par un « comité technique », et mise en œuvre par le gouvernement.
La démarche a été décriée par certains leaders de l’opposition pour qui, les partis politiques sont les premiers concernés par la décentralisation et non les chefs traditionnels. Ils accusent surtout le gouvernement de conduire « unilatéralement » processus, pour n’avoir pas reçu de copies de la feuille de route.
« Nous ne pensons pas qu’il soit encore utile de multiplier des consultations. Il faut passer à l’Assemblée nationale et faire en sorte que pour un sujet d’importance aussi capitale pour le devenir de notre pays, qu’on oublie les positions partisanes et qu’on adopte rapidement un texte », a précisé M.Taama.
« Le NET propose un modèle de décentralisation très simple. Nous pensons qu’il faut commencer par la préfecture et faire en sorte que tous les cantons connaissent les élections locales », a-t-il souligné.
Précisons que dans la feuille de route portant décentralisation, le « comité technique » propose selon le gouvernement plusieurs « innovations », notamment la communalisation intégrale du pays et la-non discrimination entre les communes.
Les communes issues de ces innovations seront dirigées par les nouvelles autorités locales élues et dont la mission principale, sera de favoriser le développement local participatif et la promotion sociale des communautés à la base. Ces communes seront, soit des regroupements de cantons, soit des cantons pris individuellement, soit un regroupement de quartiers.
Rappelons qu’au Togo, les dernières élections locales remontent à 1987. Les Mairies sont dirigées par des présidents de délégations spéciales.
Ces dernières années, l’opposition a plusieurs fois, accusé le pouvoir de retarder la tenue des élections locales.
Depuis quelques mois, le sujet fait encore grands bruits dans les débats politiques où le pouvoir est toujours pointé du doigt. FIN
En Photo: Gerry Taama (à droite), lors de la rencontre.
Chrystelle MENSAH / Rédaction
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