Des professionnels des médias du secteur privé ont entamé jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), trois jours de conclave, afin de réfléchir sur les stratégies à mettre en œuvre pour relancer le processus d’adoption de la convention collective de la presse au Togo, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Initiée par l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) avec l’appui de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, cette rencontre a pour thème : « quelles stratégies pour l’adoption d’une convention collective pour la presse au Togo ? ».
Objectif principal de ce conclave : déblayer le terrain pour permettre aux participants de relancer le processus d’adoption de la convention collective de la presse au Togo.
Il s’agit aussi de sensibiliser les patrons de presse et les professionnels des médias afin qu’ils prennent une part active à ce processus pour sa mise en place effective.
En effet il a été relevé de mauvaises conditions de travail des journalistes et des situations sécuritaires non adéquates. Ces problèmes inhérents à l’exercice de la profession, tels que le faible niveau de rémunération, les ruptures de contrat d’emploi et les licenciements abusifs, entraînent l’appauvrissement des journalistes.
Aussi, est-il important de trouver des mécanismes juridiques idoines pour pallier aux problèmes quotidiens des journalistes.
Les participants suivront au cours de la rencontre, des communications sur les fondements socio-juridiques d’une convention collective, les techniques de négociation d’une convention collective, l’expérience béninoise en matière de négociation collective pour la presse : processus d’adoption.
Il y aura également, des panels de discussions sur divers sous-thèmes : « enjeux et nécessité d’une convention collective pour la presse togolaise », « point sur les premières négociations collectives d’octobre 2011: acquis et perspectives ».
Des sous-comités d’orientation mis en place plancheront sur la capitalisation des échanges et nouvelles orientations, des stratégies de mobilisation et alliances stratégiques pour adopter la convention collective et la feuille de route de l’UJIT pour l’adoption de ladite convention.
Le préfet de Kloto, M. AssanKoku Bertin, a relevé l’important du rôle que joue la presse privée pour l’enracinement de la démocratie. Il a précisé que cette presse évolue dans des conditions précaires aussi bien pour les employeurs que pour les journalistes. Si les journalistes marquent leur bonne volonté de bien faire, les conditions de travail les conduisent souvent à des dérives, d’où la nécessité de la mise en place d’une convention collective pour leur permettre de ne plus s’apitoyer sur leur sort, a souligné le Préfet.
Pour la chargé de programmes à la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, Mme Nouratou Zato-Koto Yérima, cette convention, si elle est signée, contribuera à renforcer les droits des journalistes à travers un travail décent, en leur fournissant l’opportunité d’influer sur les règles d’établissement des lieux de travail, et en leur donnant des éléments de contrôle et de promotion de l’application de la loi.
Pour elle, la convention collective est considérée comme la résultante d’un consensus qui concilie, les exigences du patronat soucieux de défendre les acquis d’une presse dynamique, capable de créer la richesse, et celles des journalistes préoccupés par l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie.
Pour que l’UJIT arrive à la matérialisation de la convention collective de la presse au Togo, a précisé Mme NouratouZato-Koto Yérima, il lui faut associer tous les acteurs concernés avec une stratégie inclusive de sensibilisation.
La secrétaire générale de l’UJIT, Mme Patricia Adjissékou a de son côté relevé les conditions précaires de travail des journalistes ainsi que les conséquences qui en découlent sur le terrain notamment des écarts de comportements sur les lieux de reportage. Aussi a-t-elle souhaité qu’il y ait une mobilisation des ressources en vue de l’avènement de cette convention collective.
Elle a exprimé sa reconnaissance à la Fondation Friedrich Ebert Stiftung qui les accompagne dans ce processus de relance. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24
