Des personnes en situation de handicap venues de plusieurs préfectures (Ogou, Anié, Moyen-Mono, Est-Mono, Wawa, Amou et Haho) ont été mieux outillées jeudi dernier à Atakpamé (environ 175 km au nord de Lomé) sur les stratégies de prévention et de gestion des catastrophes et des terres, lors d’une campagne de sensibilisation de masse, d’information et d’éducation, a constaté l’Agence Savoir News.
Initiée par le Centre International de Recherche-Action pour un Développement Durable (CIRADD, une ONG basée à Kpalimé), cette campagne de sensibilisation, est un volet du Projet de Gestion Intégrée des Catastrophes et des Terres (PGICT) du ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, dont le but est de contribuer à la promotion de la culture de réduction des risques de catastrophes et d’adaptation aux changements climatiques en s’appuyant sur ces cibles, afin de susciter une prise de conscience accrue sur l’intégration progressive de la réduction des risques de catastrophes dans la vie quotidienne des populations.
Il entend outiller les couches vulnérables de la population et de personnes en situation de handicap à maîtriser les stratégies de prévention et de gestion des catastrophes et de la gestion durable des terres pour améliorer leurs capacités de résilience aux impacts des changements climatiques et les moyens d’adaptation et de résolution des différents cas, en cas de catastrophes liés au changement climatique.
Les échanges ont porté sur la définition des concepts de changement climatique, la gestion durable des terres, les causes et les conséquences du réchauffement climatique, les politiques nationales et stratégies pour la réduction des changements climatiques ainsi que la responsabilité de chaque personne face à ces changements.
Auparavant, une délégation de CIRRAD avait sensibilisé du 14 au 30 mars, élèves et enseignants de 14 établissements primaires et secondaires situés dans les zones inondables de la région des plateaux, afin de les amener à évaluer la vulnérabilité du milieu local aux aléas et de développer des actions d’amélioration de leur résilience dans leur cadre habituel de travail. Elle leur a également distribué 1.800 bandes dessinées et 2.000 guides des enseignants sur les thématiques de la réduction des risques de catastrophes, des changements climatiques et de la gestion durable des terres.
Selon M. Aliou Koindé (membre de l’Ong CIRADD), réchauffement climatique n’est plus à démontrer durant les trois dernières décennies : « la température moyenne à la surface de la planète a gagné 0,85°C entre 1880 et 2012, une vitesse jamais remarquée. Celle à la surface des océans a augmenté de 0,11°C par décennie entre 1971 et 2010 et le niveau moyen des océans s’est élevé entre 1901 et 2010 de 10 cm ».
L’influence humaine a été la cause principale du réchauffement constaté depuis la moitié du XXème siècle, a-t-il souligné, ajoutant que les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont atteint leur niveau les plus élevés depuis 800.000 ans a-t-il poursuivi.
A en croire M. Koindé, une moyenne de 200 millions de personnes sont touchées chaque année dans le monde par les catastrophes naturelles et environ 70.000 en périssent.
« Si nous agissons maintenant, nous pourrons reprendre le contrôle sur le changement climatique. Et si nous prenons les bonnes mesures, nous serons sûrs de léguer aux générations à venir un environnement propice à leur épanouissement », a-t-il précisé.
M. Ali Fousseni (Chargé de l’Environnement à l’Ong CIRADD) a de son côté, invité la population à changer de comportement à travers des stratégies telles que, la gestion des déchets plastiques, la gestion des bas-fonds et la gestion des cours d’eau et des arbres.
M. Agbodjan Edovi Emoévi (Directeur exécutif de l’Ong CIRADD) a de son côté, exhorté les bénéficiaires de ce projet à capitaliser les acquis et à les relayer dans leurs communautés, afin que les objectifs assignés à ce projet soient atteints. Il a exprimé sa gratitude au gouvernement pour les efforts consentis pour la sauvegarde de l’environnement. FIN
De retour à Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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