« La démarche dans laquelle le gouvernement s’est engagé va se heurter à la contestation de l’opposition », avertit le chef de file de l’opposition Jean Pierre Fabre, suite à la rencontre tenue par le président Faure Gnassingbé avec les chefs traditionnels mardi dernier.
Le chef de l’Etat avait échangé avec les gardiens des us et coutumes au nouveau Palais de la présidence, rencontre visant à leur présenter la feuille de route de la décentralisation et des élections locales élaborée par un « comité technique », et mise en œuvre par le gouvernement.
Cette séance d’échanges fait suite à l’adoption par le Conseil des ministres d’un projet de loi relatif à la création de nouvelles communes. Elle a permis de préciser l’esprit et les modalités de mise en œuvre de ce projet qui aura une incidence majeure sur l’organisation administrative du Togo.
« Le chef de l’Etat qui va parler de décentralisation aux chefs traditionnels se trompe de destinataires, il se trompe d’interlocuteurs. Les chefs traditionnels n’évaluent pas la manière dont les élections sont organisées. C’est plutôt avec les partis politiques qui doivent participer à ces élections, qu’il faut s’entretenir », a déclaré M.Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
« On fait toujours les choses à l’envers. Au Togo, on préfère procéder par ruse. Mais, ça ne marche pas tout le temps. Nous sommes de l’opposition et nous allons faire notre travail d’opposition et surtout rappeler au chef de l’Etat que nous sommes concernés au premier chef, par l’organisation des élections locales », a-t-il souligné.
Au Togo, les dernières élections locales remontent à 1987. Les Mairies sont dirigées par des présidents de délégations spéciales. Ces dernières années, l’opposition a plusieurs fois, accusé le pouvoir de retarder la tenue des élections locales. Ces derniers mois, le sujet fait encore place dans les débats politiques où le pouvoir est toujours pointé du doigt. FIN
Edem Etonam EKUE
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