Quinze personnes ont été arrêtées et le principal suspect est activement recherché dans le cadre de l’enquête sur l’attaque jihadiste du 13 mars, qui a fait 19 morts à Grand-Bassam, une station balnéaire ivoirienne, ont annoncé mardi le procureur d’Abidjan et le ministre de l’Intérieur.
« A ce jour, quinze personnes ont été interpellées », a déclaré le procureur d’Abidjan Richard Adou lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre ivoirien de l’Intérieur Hamed Bakayoko. Le ministre a annoncé le lancement d’un « avis de recherche contre Kounta Dallah », qui « semble avoir organisé et fait exécuter tout ce qui s’est passé à Bassam », sans révéler sa nationalité.
Kounta Dallah « a été reconnu par certains témoins et également le recoupement de certains instruments techniques montre bien qu’il était sur les lieux qu’il a quittés à un moment donné », a assuré M. Bakayoko, soulignant « n’avoir aucun doute » sur le suspect.
La justice qui a présenté la photo du principal suspect a également montré des clichés de trois Kalachnikov, de plusieurs chargeurs, de grenades, de cagoules, d’un véhicule de type 4×4 et d’une Mercedes qui ont été retrouvés sur le lieu de l’attaque.
A Grand-Bassam, le 13 mars, trois assaillants avaient remonté la plage puis attaqué plusieurs restaurants en tirant au hasard, tuant 19 personnes: 11 Ivoiriens dont trois membres des forces spéciales, une Nigériane, quatre Français, une Allemande, une Macédonienne et un Libanais.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l’attaque perpétrée en réponse à l’opération antijihadiste au Sahel menée par la France et ses alliés. La Côte d’Ivoire a aussi été visée pour avoir livré quatre membres d’Aqmi aux autorités maliennes.
Les enquêteurs ivoiriens bénéficient du soutien du « vice-procureur du pôle antiterroriste de Paris et d’une dizaine d’officiers de police judiciaire français », a annoncé le procureur. Les Etats-Unis et l’Allemagne participent également aux investigations.
Les autorités ivoiriennes ont annoncé des mesures draconiennes à leurs frontières.
SOURCE : AFP