L’Organisation pour bâtir dans l’Union un Togo solidaire (OBUTS, parti de l’opposition), a tenu samedi à Lomé à son siège, sa 2ème +Université politique+ axée sur le thème « Enjeu de la promotion du leadership à travers la gouvernance locale et l’égalité des genres », rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la célébration le 8 mars dernier, de la journée internationale de la femme, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Les travaux se sont déroulés en présence de Kodjo Agbéyomé, Président national de l’OBUTS. Mme Véronique Batalé, Présidente des femmes solidaires de l’OBUTS et d’autres responsables du parti ont aussi pris part à la rencontre.
Les travaux ont permis d’analyser de manière générale la problématique de la parité et en particulier, en lien avec la sous-représentation des femmes dans la sphère politique, économique et sociale au Togo, en vue de formuler des propositions concrètes, pour que les femmes soient désormais mieux représentées dans les instances délibératives, décisionnelles, et dans les assemblées à vocation nationale, régionale, préfectorale et communale.
Selon le président national, l’inégalité du genre est la source des problèmes multiformes que rencontre le Togo.
Les conditions de la femme togolaise se dégradent avec un taux d’alphabétisation plus faible, une forte mortalité maternelle dans les milieux ruraux, un indice de pauvreté élevé, et un niveau faible de scolarisation, a-t-elle relevé.
« J’invite les femmes à s’inscrire massivement pour qu’il y a une parité homme/femme sur les listes de candidatures aux prochaines élections locales », a-t-il indiqué.
Mme Véronique Batalé (présidente des femmes solidaires) a pour sa part dénoncé les conditions fâcheuses que connaissent les femmes, notamment les violences au sein du couple, les mariages forcées, les difficultés liées à la polygamie, et les conséquences des conflits d’application du droit moderne et du droit coutumier.
« Cette inégalité n’avait aucun fondement ni moral, ni biologique, mais se nourrit d’un carcan rédhibitoire des réalités coutumières et traditionnelles qui inhibent la volonté d’émancipation de la femme. Pour résoudre le problème, les participants sont convaincus qu’il faut sensibiliser tout le monde, prendre des initiatives, se mobiliser pour l’élaboration et l’adoption d’une loi sur la parité qui ouvre désormais les portes des institutions des lieux de pouvoir et de décision aux femmes », a-t-elle souligné.
Au cours des travaux, les femmes solidaires de l’OBUTS ont été mieux outillées sur trois thématiques : les pesanteurs socioculturelles qui freinent le leadership féminin au Togo, les mesures incitatives pour une forte participation des femmes aux élections locales et les principaux facteurs de succès pour une bonne gouvernance locale efficace.
A la fin des travaux, ces femmes solidaires ont rendu publique une déclaration dans laquelle elles appellent à l’application à l’effectivité du financement des partis politiques et à l’adoption d’une loi portant parité homme/femme dans l’attribution des responsabilités et de délibérations.
Elles préconisent également qu’un bonus soit accordé aux partis qui présentent au moins 30% des femmes aux postes de responsabilités, la gratuité de la scolarisation de la jeune fille à compter de l’année académique 2016-2017 de la maternelle jusqu’à l’obtention du baccalauréat, une alphabétisation de masse en faveur des femmes rurales et périurbaines.
Abordant la question de la gouvernance locale, OBUTS appelle à l’élaboration d’une Charte des Collectivités locales, en vue de l’approfondissement de la démocratie locale et de la bonne gouvernance des Collectivités Territoriales Décentralisées. FIN
Abbée DJAGLO
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