Le rapport sur l’état de la population mondiale en 2015 élaboré par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), a été officiellement lancé ce jeudi à Lomé lors d’une cérémonie présidée par M. Essohanam Edjéou Directeur de cabinet du ministre de la planification du développement, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Ont pris part à cette cérémonie de lancement : M. Saturnin Epié (Représentant-Résident de l’UNFPA au Togo) et Mme Victoire Womitso Badohoun (Directrice des Etudes de coopérations). Plusieurs responsables des organisations de la société civile étaient également présents.
Intitulé « A l’abri dans la tourmente : un programme porteur de changements pour les femmes et les filles dans un monde en crise », ce rapport se focalise sur la situation de dizaines de millions de femmes et de jeunes filles en âge de procréer, rendues vulnérables, soit par les conflits armés, soit par les catastrophes naturelles.
Pour M. Saturnin Epié, chaque année, l’UNFPA publie sur une thématique donnée le rapport sur l’état de la population mondiale. L’objectif principal de cette publication phare est de susciter au niveau de chaque pays, des réflexions et des débats sur la problématique du thème choisi, en vue d’enclencher des actions idoines adaptées aux réalités nationales.
« Pour l’UNFPA, la vision d’un monde où chaque grossesse est désirée, chaque accouchement sans danger et le potentiel de chaque jeune accompli, est une vision intemporelle et universelle. Ni les conflits armés, ni les catastrophes naturelles avec leurs lots de désolations ne sauraient justifier qu’une partie de l’humanité soit privée de ses droits en matière de santé sexuelle et reproductive », a-t-il souligné.
Selon lui, aujourd’hui près de trois décès maternels sur cinq ont lieu dans les contextes humanitaires ou fragiles. Chaque jour, 507 femmes et adolescents meurent de complications liées à leur grossesse ou à leur accouchement dans des situations d’urgence ou dans des états fragiles.
Quant à la violence sexiste, elle n’a rien perdu de sa brutalité, détruisant des vies et les perspectives de paix et de relèvement. Nous devons ensemble transformer l’action humanitaire en plaçant la santé et les droits des femmes et des jeunes au cœur de nos priorités.
Le rapport montre que plus de 100 millions de personnes ont actuellement besoin d’aide humanitaire, un record depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Parmi les personnes déplacées par un conflit ou déracinées par une catastrophe, figurent des dizaines de millions de femmes et d’adolescents
Le rapport rappelle que les conflits et les catastrophes naturelles ne dispensent aucun gouvernement ou acteur humanitaire de ses obligations, formulées dans le programme d’action de la conférence internationale et le développement de 1994 et dont la pertinence a été réaffirmée dans l’Agenda de développement post-2015.
« C’est donc un appel à l’action pour satisfaire les besoins de ces millions de femmes et de jeunes filles jetées sur les routes, les sites de réfugiés et de déplacées et faire respecter leurs droits », a martelé le Représentant Résident de l’UNFPA.
Pour le Directeur de cabinet, à l’instar des autres pays de la sous-région ouest africaine, les efforts du gouvernement togolais ont permis d’obtenir des avancées notables en matière de santé maternelle, suite à la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions portant sur la gratuité de la césarienne, l’offre continue des services de planification familiale, l’éducation sexuelle des jeunes filles ainsi que le renforcement des capacités des prestataires en matière de santé.
« Le gouvernement pour sa part, poursuivra ses efforts en vue de la mise en œuvre des actions porteuses de changement pour relever les multiples défis de développement et répondre aux besoins des femmes et des adolescents », a-t-il souligné.
Au cours de la cérémonie, le document a été officiellement remis aux autorités togolaises. FIN
Abbée DJAGLO
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