Pour célébrer ses 20 ans de carrière, l’artiste de la chanson béninoise Jinabou Moustapha Madou Isbath, alias « Madou » a donné ce dimanche au stade de l’amitié Mathieu Kérékou de Cotonou, un concert géant gratuit pour appeler à la préservation de la paix pendant cette période sensible.
Les béninois s’apprêtent à aller aux urnes le 6 mars prochain pour élire le successeur du président Boni Yayi. Placé sous l’égide du ministère de la culture, ce concert a été marqué par l’interprétation de la chanson « Dotou » (patience) qui a propulsé l’artiste au devant de la scène en février 2006.
La chanson avait fait le tour les chaînes nationales, la veille de la présidentielle de 2006.
A travers cette chanson, Madou invitait les acteurs impliqués dans la présidentielle, à préserver la paix et la cohésion sociale. Cette chanson qui a touché le cœur des autorités et de tous les béninois, a valu à l’artiste le « Prix de la paix ».
« Je tenais à être ici, parce que ma carrière a démarré la veille des élections. Je suis venue dire non à la guerre, parce qu’on a n’en pas besoin. Moi je l’ai vécue, et je peux témoigner. Je suis venue dire oui à la paix ! J’aime beaucoup le Bénin, j’y tiens énormément. Croyez-moi, rien ne vaut la paix », a déclaré l’artiste peu avant le concert.
« +Dotou+ est la chanson qui m’a propulsée au devant de la scène. Cette chanson est aujourd’hui l’hymne de la paix et pour cette élection, je la chanterai encore, comme en février 2006 », a-t-elle martelé.De son vrai nom Isbath Jinabou Moustapha, Madou a fait les premières parties de Diblo Dibala, Aurlus Mabélé et Angélique Kidjo.
Danseuse et chanteuse, elle a opté pour le folk juju et l’afro-beat. Originaire de Porto Novo, elle a quitté l’école très jeune pour vivre de son art. Éternelle amoureuse de la tradition, Madou véhicule les valeurs traditionnelles de son pays à travers son mode vestimentaire : pagne, perles, cauris, calebasse, etc…
Issue de son album « Fumilayé », « Dotou » est une chanson qui a touché le cœur des Béninois. Ce qui lui a permis de décrocher le « Prix de la paix ».
Le Prix avait été parrainé par feu Monseigneur De Souza, principal acteur de la réussite de la conférence nationale. Mariée à un ivoirien, l’artiste vit depuis plusieurs années en Côte d’Ivoire. FIN
De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON
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