Mme Liz Kpam Ahua, représentante régionale du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) en fin de visite de trois jours à Lomé, a rencontré ce vendredi les professionnels des médias en vue d’échanger avec eux, sur le but de sa présence dans la capitale togolaise, a constaté une journaliste de Savoir News.
La rencontre s’est déroulée en présence de Mme Mariam Diallo (représentante résidente de l’UNHCR-Togo).
L’essentiel de la visite de la représentante régionale se résume autour de deux points essentiels : bilan des activités menées par l’organisation onusienne en 2015 dans la sous-région et les activités au programme de l’agenda biennal 2016-2017.
« Je suis venue à Lomé avec une délégation du bureau régional à Dakar ainsi qu’une délégation de notre bureau au Ghana pour une réunion de concertation. Nous avons revu nos réalisations en 2015. Nous avons aussi fait une projection sur ce que nous comptons faire en 2016 », a indiqué Mme Ahua.
« Nous avons revu la situation des réfugiés ghanéens au Togo qui sont autour de 18.478 et des réfugiés togolais au Ghana qui sont environ 2.500. Il est important pour nous de revoir le cadre juridique et l’assistance humanitaire que nous octroyons à cet effet. Concrètement en 2016, nous allons continuer les plaidoyers entre les Etats, afin que le statut de réfugiés soit reconnu pour les personnes qui ne l’ont pas, et renforcer l’assistance humanitaire pour assurer aux enfants une bonne éducation », a-t-elle ajouté.
Le HCR consacrera donc son nouvel agenda biennal à la quête d’une autonomisation et d’un cadre juridique légal pour les réfugiés.
A la date du 30 septembre 2015, 21,973 réfugiés et 687 demandeurs d’asile, de 17 différentes nationalités étaient enregistrés au Togo. Environ 70% de cette population de réfugiés et demandeurs d’asile est composée de femmes et d’enfants.
Les réfugiés ghanéens sont au nombre de 18,478 et représente 84% de la population de réfugiés vivant dans les zones rurales au nord du Togo. Ils auraient fuis des conflits ethniques dans leur pays et résident au Togo depuis environ une trentaine d’années pour certains d’entre eux.
Si pendant toutes ces années, l’Etat togolais n’a pas encore reconnu leur statut de réfugié, le HCR Togo entend continuer les plaidoyers pour que ces personnes ne deviennent pas les années à venir, des apatrides (personnes sans aucune nationalité).
Rappelons que l’UNHCR a rouvert ses portes au Togo en 2008 et s’occupe aussi bien de l’assistance que de la protection des réfugiés.
Le bureau de Lomé travaille en étroite collaboration avec le gouvernement togolais, les agences sœurs du système des Nations Unies, la Coordination Nationale d’Assistance aux Réfugiés (CNAR) et l’Association Togolaise pour le Bien Etre Familiale (ATBEF). FIN
Chrystelle MENSAH
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