La présidentielle du 28 février au Bénin, pourrait être repoussée de quelques jours, toutes les cartes d’électeurs n’étant pas encore prêtes.
Seules les cartes d’électeurs de deux départements (sur 12 que compte le pays) sont prêtes, a dénoncé mercredi lors d’une conférence de presse, Mathurin Nago, ancien président du Parlement et représentant du candidat Sébastien Ajavon.
« Les cartes des autres départements ne seront pas prêtes avant le 28 février. Et tout cela fait peser des incertitudes sérieuses sur la tenue effective de l’élection de 28 février », a-t-il souligné.
« Nous demandons le report de la date de démarrage de la campagne électorale, et donc mécaniquement le report du premier tour du scrutin au 6 mars », a pour sa part proposé Rufino d’Almeida, directeur de cabinet du candidat Abdoulaye Bio Tchané.
La campagne électorale doit normalement s’ouvrir le 13 février pour prendre fin le 26 février.
Selon le code électoral en vigueur au Bénin, le processus de distribution des cartes d’électeurs doit durer quinze jours. Mais compte tenu du retard accusé dans le processus, le président du Cos-Lépi (Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée), Augustin Ahouanvoèbla, lors d’un récent point de presse, avait rassuré les béninois de la distribution de ces cartes au plus tard le 10 février.
Ce qui n’est pas effective sur le terrain. Aux dernières nouvelles, un réajustement a été fait dans le processus. Sur ce, la distribution dans l’aile opérationnelle Atlantique-Littoral devrait démarrer le 10 février. Mais, sur le terrain, c’est le statut quo.
Selon l’article 49 du code électoral, « tout report de la date des élections est interdit. En cas de force majeure, le report de date ne peut être fait qu’après une consultation de toutes les forces politiques engagées dans les élections concernées ».
Pour certains journaux parus ce jeudi, le report de la date du scrutin est inévitable. A en croire la Presse du Jour, le report du scrutin est « consommé ».
« Le Cos-Lépi, pour défaut de mettre à temps les cartes à la disposition des électeurs, vient de pousser le peuple béninois à un inévitable report du scrutin du 28 février 2016. Tout autre forcing poussera le pays dans un chaos dont le Cos-Lépi ne saurait assumer les conséquences », écrit l’éditorialiste de ce quotidien, avant d’affirmer : « la présidentielle du 28 février sera reportée.
Même si les institutions en charge de la grande décision tardent à réunir les présidentiables pour passer à l’acte, ce n’est qu’une question d’heures ».
Pour le quotidien Fraternité, « il faut un miracle pour que les Béninois aillent aux urnes dans seulement 17 jours avec tout ce que cela implique. C’est dire qu’avec des cartes d’électeurs attendues au delà du 15 février, il est impossible de tenir le pari du 28 février ». FIN
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De Cotonou, Olphyz KOUNDE/Rédaction
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