Dossier /Incendies des marchés : L’ANC exige la « libération immédiate » des personnes en détention et l’ouverture d’une « enquête indépendante »

L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti politique de l’opposition) a appelé à la « libération immédiate » des personnes encore en détention dans l’affaire des incendies des marchés et invité le gouvernement à ouvrir une « enquête indépendante ».

Le principal bâtiment du grand marché de Lomé et le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) ont été ravagés dans des incendies en janvier 2013.

Pas de pertes en vies humaines, mais les dégâts énormes : près 6 milliards de F.CFA de perte.

Au total 37 personnes – pour la plupart des responsables et militants de l’opposition – ont été inculpées, suite à une commission d’enquête qui a été mise sur pied par le gouvernement au lendemain des incendies « criminels ».
La plupart de ces inculpés sont en liberté. Sept personnes sont encore détenues.

Dans une déclaration rendue publique, l’ANC « exige la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées dans cette affaire » et la mise en place « sans délai de dispositions appropriées pour une prise en charge psychologique durable des sinistrés ainsi que des mesures d’accompagnement leur permettant de compenser les pertes subies et de faire face aux engagements souscrits ».

Le parti de Jean Pierre Fabre demande au gouvernement de « diligenter une enquête indépendante pour déterminer les vraies causes de ces incendies, situer les responsabilités quant aux défaillances des secours et interventions d’urgence, et prendre les sanctions qui s’imposent, au lieu de s’en prendre aux responsables et aux militants de l’opposition ».

Dimanche dernier sur Radio Nana Fm, Nathaniel Olympio, directeur de cabinet de M. Alberto Olympio (président du Parti des Togolais/Opposition) avait également exigé la remise en liberté des personnes détenues dans ce dossier des incendies, affirmant que leur situation « n’honore pas le pays ».

Mercredi dernier, Amnesty International avait de son côté appelé à la tenue d’un procès « dans les plus brefs délais », des personnes en détention.

Mais le dossier n’a pas bougé parce que certaines personnes inculpées ont refusé de se soumettre au test psycho-psychiatrique, a estimé Abass Kaboua, président du Mouvement des républicains centristes (MRC, opposition).

« Les lignes n’ont pas bougé parce qu’on nous a convoqué d’aller faire le test psycho-psychiatriques, mais des gens ont refusé de se soumettre à ce test. Le candidat unique du CAP 2015 (Jean Pierre Fabre) a refusé d’aller. Moi, je suis allé faire, puisque je veux le procès », avait martelé M.Kaboua, également inculpé dans ce dossier.

Précisons que le test psycho-psychiatrique est la dernière étape dans ce genre de procès, car le dossier doit passer par la Cour d’assises. FIN

En Photo: Jean Pierre Fabre

Junior AUREL

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