Les « lignes n’ont pas bougé » dans la procédure judiciaire en vue d’un procès dans l’affaire des incendies des marchés parce que certaines personnes inculpées « ont refusé de se soumettre aux test psycho-psychiatrique », a déploré ce jeudi Abass Kaboua, président du Mouvement des républicains centristes (MRC).
Le principal bâtiment du grand marché de Lomé et le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) ont été ravagés dans des incendies en janvier 2013.
Pas de pertes en vies humaines, mais les dégâts énormes (près 6 milliards de F.CFA de perte) dans ces incendies, qualifiés de criminels par l’Etat togolais.
Au total 37 personnes – pour la plupart des responsables et militants de l’opposition – ont été, inculpées, suite à une commission d’enquête qui a été mise sur pied par le gouvernement. Sept personnes sont encore en détention dans ce dossier.
« Les lignes n’ont pas bougé parce qu’on nous a convoqué d’aller faire le test psycho-psychiatriques, mais des gens ont refusé de se soumettre à ce test », a déclaré sur radio victoire Fm, M.Kaboua, également inculpé dans ce dossier.
« Le candidat unique du CAP 2015 (Jean Pierre Fabre) a refusé d’aller. Moi, je suis allé faire, puisque je veux le procès », a-t-il souligné.
Le président du MRC insiste pour que ce procès ait lieu. « Je veux le procès parce que dois savoir deux choses: comment on a pu m’embarquer dans cette affaire inutilement ? Et comment les gens ont pu amener la gendarmerie chez eux-mêmes, pour montrer que c’est là-bas qu’on a enterré des choses.
Il faudrait qu’on m’explique cela », a-t-il poursuivi, affirmant qu’il n’accuse personne dans cette affaire.
« Moi je sais que je n’ai brûlé aucun marché. Et je n’accuse personne », a-t-il ajouté.
Précisons que le test psycho-psychiatrique est la dernière étape dans ce genre de procès, car le dossier doit passer par la Cour d’assises.
Mercredi, Amnesty International a appelé à l’organisation d’un procès « dans les plus brefs délais », des sept personnes toujours en détention dans cette affaire.
« Si les charges retenues contre ces sept personnes en détention préventive depuis trois ans sont maintenues, le Togo doit, dans les plus brefs délais, organiser un procès équitable, ou dans le cas contraire, les libérer immédiatement », a martelé Amnesty dans un communiqué rendu public. FIN
Junior AUREL
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