Un kamikaze s’est fait exploser samedi dans un restaurant du sud de Mogadiscio, la capitale de la Somalie, faisant trois blessés parmi les clients, a-t-on appris auprès de la police et de témoins.
Selon ces sources, le kamikaze, qui est décédé, a déclenché sa bombe dans le Village Restaurant, un établissement surtout fréquenté par des journalistes et des fonctionnaires gouvernementaux.
« Il y avait plusieurs journalistes et d’autres personnes dans le restaurant quand le kamikaze s’est fait exploser, mais grâce à Dieu il est le seul à avoir été tué dans l’explosion, et trois civils ont été blessés », a déclaré Abdulahi Ibrahim, un responsable de la police.
« Il y a eu une grosse explosion et j’ai vu des gens blessés », a raconté Idris Abdi, un témoin.
« Il visait des journalistes qui buvaient du thé. Ils se sont enfuis, après s’être méfié de cet homme qui avait des fils accrochés à sa poitrine. »
Le Village Restaurant avait déjà été la cible d’un attentat mené par deux kamikazes en septembre 2012, qui avait fait une quinzaine de morts.
L’attaque n’a pas été immédiatement revendiquée, mais les islamistes somaliens shebab, affiliés à el-Qaëda, mènent régulièrement ce genre d’opérations à Mogadiscio.
Les shebab, chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud de la Somalie, contrôlent toujours de larges zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides – parfois jusque dans la capitale somalienne – contre les symboles du fragile gouvernement somalien ou contre la force militaire de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui le soutient.
La police somalienne a, par ailleurs, exhibé les corps de trois shebab présumés, tués selon elle dans l’attaque vendredi soir d’un poste de police dans le quartier d’Huriwa, au nord de la capitale.
« La police a repoussé les assaillants, trois d’entre eux ont été tués et leurs armes confisquées, dont un lance-roquettes », a déclaré à la presse le général Ali Hersi, chef de la police de Mogadiscio.
Les agresseurs ont « tiré au lance-roquettes sur le bâtiment, l’endommageant en partie, mais ils ont été repoussés par la police après environ 40 minutes d’échanges de feu », a confirmé Mohamed Osman, un témoin.
SOURCE : AFP