La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a dénoncé lundi, la « désinformation » et « l’intoxication » dans les médias, suite aux manifestations violentes enregistrées jeudi et vendredi à Mango (environ 520 km au nord de Lomé) faisant deux morts dont un responsable de la police.
Les manifestants réclamaient la libération des autres personnes encore détenues à la prison civile de Dapaong, suite aux manifestations des 6 et 7 novembre qui ont déjà fait cinq morts et des blessés.
Selon la HAAC, ces événements tragiques qui ont endeuillé la ville de Mango « font l’objet de désinformation et d’intoxication de la part de nombreux journaux de la place, ainsi que des réseaux sociaux ».
« Par des publications tendancieuses et des illustrations choquantes et parfois tronquées, certains professionnels des médias et des utilisateurs des réseaux sociaux, violent impunément le code de la presse et de la communication et la loi organique relative à la HAAC », souligne la Haute autorité dans un communiqué lu sur les médias d’Etat.
La HAAC invite les hommes des médias « à leur responsabilité sociale en jouant pleinement leur rôle de médiateurs, d’éveilleurs de conscience, voire de pacificateurs ».
Elle « met en garde les responsables des médias (écrit, audiovisuel et en ligne) contre toute récidive » et leur font l’obligation de « revenir aux fondamentaux du métier en vue de préserver la cohésion sociale et de sauvegarder l’unité nationale ».
Samedi dernier, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures d’apaisement notamment la nomination du Préfet de l’Oti et d’un nouveau chef canton de la localité.
Le gouvernement a également décidé du retrait des éléments des forces de 3ème catégorie (militaire), initialement réquisitionnés par les autorités locales.
A l’origine de ces manifestations, le projet de réhabilitation en cours du complexe d’aires protégées Oti-Keran-Mandouri (OKM), qui couvre une superficie de 179.000 ha. Les manifestants ne veulent pas dudit projet. Le gouvernement a décidé retirer pour le moment ce projet, en vue d’une large concertation.
Ce programme financé à plus de 4 millions de dollars par le PNUD et l’UEMOA, s’inscrit dans le cadre du projet : « Renforcement du rôle de conservation du système national des aires protégées du Togo ». FIN
Edem Etonam EKUE
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