Un calme précaire régnait ce samedi à Mango (environ 520 km au nord de Lomé), après 2 jours de violentes manifestations qui ont fait un mort (un officier de police) et des blessés, selon un bilan officiel, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News dans la région.
Plusieurs habitants ont fui la ville pour se mettre à l’abri dans les villages voisins et ceux qui sont restés, étaient encore terrés dans leurs maisons.
Tôt ce samedi, certains étaient sortis dégager les restes des barricades de la veille qui jonchaient encore les rues. Aucun manifestant n’était visible dans les artères de la ville.
Outre le lynchage du commissaire régional de la police des Savanes lors des affrontements du jeudi 26 novembre dernier (confirmé officiellement), un manifestant aurait trouvé la mort vendredi, selon certaines sources. Mais, aucune source officielle n’a confirmé cette information.
Les manifestants réclament la libération des autres personnes encore détenues dans la prison civile de Dapaong, suite aux manifestations des 6 et 7 novembre qui ont fait cinq morts et des blessés.
A l’origine de ces manifestations, le projet de réhabilitation en cours du complexe d’aires protégées Oti-Keran-Mandouri (OKM), qui couvre une superficie de 179.000 ha. Les manifestants ne veulent pas dudit projet.
Ce programme financé à plus de 4 millions de dollars par le PNUD et l’UEMOA, s’inscrit dans le cadre du projet : « Renforcement du rôle de conservation du système national des aires protégées du Togo ». FIN
De Mango, Djibril KEROL
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