De nouvelles manifestations de rues déclenchées depuis jeudi dans la ville de Mango (environ 520 km au nord de Lomé) ont repris ce vendredi avec une autre victime et plusieurs blessés. Aucune source officielle n’a pour le moment confirmé ce bilan.
Barricades de pneus et de bois sur les rues par de jeunes manifestants, interventions des agents des forces de l’ordre à coup de gaz lacrymogènes pour les évacuer, puis courses poursuites dans les rues : telle est l’ambiance qui a régné ce vendredi dans la ville de Mango.
Jeudi, les manifestations ont fait un mort. La victime, le commissaire divisionnaire de la région des Savanes Kossi Mouzou a été lynché par la foule en furie.
Selon certains témoins, il serait venu sur les lieux de la manifestation pour calmer la tension, quand il a été pris à partie par des jeunes surexcités.
Depuis jeudi donc, Mango a commencé par se vider de ses habitants qui préfèrent se mettre à l’abri dans les villages environnants. Des services administratifs, des établissements scolaires, des marchés et autres lieux publics ont fermé et Mango ressemblait vendredi soir à une ville fantôme, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Les manifestants réclament la libération des autres personnes encore détenues à la prison civile de Dapaong, suite aux manifestations des 6 et 7 novembre qui ont fait cinq morts et des blessés.
A l’origine de ces manifestations, le projet de réhabilitation en cours du complexe d’aires protégées Oti-Keran-Mandouri (OKM), qui couvre une superficie de 179.000 ha. Les manifestants ne veulent pas dudit projet.
Ce programme financé à plus de 4 millions de dollars par le PNUD et l’UEMOA, s’inscrit dans le cadre du projet : « Renforcement du rôle de conservation du système national des aires protégées du Togo ». FIN
Photo @ Archives (Manif du 7 novembre 2015)
De Mango, Djibril KEROL
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