Une délégation de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), conduite par son président, Cissé Alilou a entamé vendredi à Mango (environ 520 km au nord de Lomé), des échanges avec les différents groupes socio-communautaires de la préfecture de l’Oti, suite aux dernières manifestations violentes qui ont fait cinq morts et des blessés, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Selon les responsables de la CNDH, cette descente de terrain vise à échanger directement avec la population à la base pour comprendre les raisons qui ont conduit aux manifestations violentes des 6, 7, et 8 novembre, afin de proposer des solutions pour une paix durable dans la localité.
Les membres de la délégation se sont entretenus d’abord avec les différentes communautés religieuses, ensuite les regroupements de femmes, de jeunes, suivi des présidents de délégation spéciales, et des chefs de quartiers.
Ils recevront également de façon individuelle, les personnes qui voudront s’exprimer, et feront un rapport qu’ils transmettront aux plus hautes autorités.
Pour M.Cissé Alilou, la CNDH est interpellée lorsqu’il y a une « situation d’insécurité » quelque part dans le pays.
Il a par ailleurs présenté ses compassions aux familles éplorées et ses souhaits de prompte guérison aux blessés.
Le calme est revenu dans la ville depuis lundi dernier. Cependant, les locaux de la préfecture de l’Oti sont toujours sous surveillance d’un détachement de bérets rouges et de gendarmes.
A l’origine de ces manifestations, le projet de réhabilitation en cours du complexe d’aires protégées Oti-Keran-Mandouri (OKM). Les manifestants ne veulent pas dudit projet. Ce programme financé à plus de 4 millions de dollars par le PNUD et l’UEMOA, s’inscrit dans le cadre du projet : « Renforcement du rôle de conservation du système national des aires protégées du Togo ». FIN
De Mango, Djibril Kérol
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