La ville de Mango (environ 520 km au nord de Lomé) est calme depuis lundi, après les manifestations violentes de vendredi, samedi et dimanche ayant fait cinq morts et des blessés, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News dans la région.
Les manifestants se sont opposés au projet de réhabilitation d’une aire protégée dans leur localité.
Boutiques, magasins et écoles qui étaient fermés depuis vendredi dernier, ont rouvert leurs portes et la traditionnelle ambiance des marchés a repris son droit de cité.
Même ambiance dans la localité de Gando où les manifestations ont été violentes samedi dernier. Cependant, les locaux de la préfecture de l’Oti et certains lieux publics de la ville de Mango sont toujours gardés par des forces de l’ordre.
Au total 29 personnes — sur 50 personnes interpellées — ont été libérées, sur instructions du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, avait affirmé lundi, le colonel Yark Damehame, ministre de la sécurité.
Des tentatives discrètes de conciliation sont présentement en cours pour désamorcer cette crise et ramener définitivement le calme, appris l’Agence Savoir News de sources concordantes à Mango.
Par ailleurs, une enquête judiciaire a été ouverte par les autorités, afin de situer les responsabilités. Les auteurs des coups de feu et les commandants d’unités ont été également « mis aux arrêts ».
A l’origine de ces manifestations, la réhabilitation en cours du complexe d’aires protégées Oti-Keran-Mandouri (OKM), qui couvre une superficie de 179.000 ha.
Ce programme financé à plus de 4 millions de dollars par le PNUD et l’UEMOA, s’inscrit dans le cadre du projet : « Renforcement du rôle de conservation du système national des aires protégées du Togo ».
Ce projet est pour le moment suspendu par les autorités togolaises. Il est prévu une large concertation avec les populations. FIN
De Mango, Djibril Kérol
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