Les manifestations ont repris dimanche matin dans les rues de Mango (environ 570 km au nord de Lomé), malgré le message d’apaisement du gouvernement lu samedi soir à la télévision nationale par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales Payadowa Boukpessi.
Les manifestants ont été rejoints ce matin par plusieurs groupes de femmes qui réclament la libération de leurs enfants qui seraient interpellés, suite aux événements de vendredi et samedi.
Ils réitèrent leur opposition à l’installation d’une aire protégée dans leur localité et réclament le départ du préfet. De nouvelles barricades ont été érigées sur la nationale N°1, perturbant fortement la circulation sur cette voie qui relie le Burkina Faso au Port autonome de Lomé.
Les forces de l’ordre et de sécurité qui sont sur le qui-vive depuis le début de ces manifestations, sont déployées autour des locaux de la préfecture et certains édifices publics de la ville. Aucune victime, ni dégât matériel n’a été signalé ce dimanche.
Précisons que 5 personnes sont mortes à la suite des manifestations de vendredi et samedi, selon un bilan officiel.
« Des sanctions ont été prises à l’encontre des éléments des forces de l’ordre auteurs des dérapages. Une enquête judiciaire a été ordonnée en vue de faire le point sur l’ensemble des événements, afin de situer les responsabilités », avait souligné Payadowa Boukpessi.
A l’origine de ces manifestations, la réhabilitation en cours du complexe d’aires protégées Oti-Keran-Mandouri (OKM), qui couvre une superficie de 179.000 ha.
Ce programme financé à hauteur de 65.000.000 FCFA par le PNUD et l’UEMOA, s’inscrit dans le cadre du projet : « Renforcement du rôle de conservation du système national des aires protégées du Togo ». FIN
De Mango, Djibril Kérol
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