Une cinquantaine de représentants d’organisations régionales et nationales des acteurs non-étatiques ont entamé ce mercredi à l’Hôtel Novela Star à Avépozo (banlieue située à une dizaine de kilomètres de Lomé), un conclave de trois jours sur l’initiative Faim Zéro dans l’Espace CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Suite à l’adoption de la déclaration de la CEDEAO sur l’initiative Faim Zéro par la réunion des ministres en charge de l’Agriculture des Etats membres en septembre 2012, l‘Institution a initié un projet pour l’opérationnalisation de cet engagement politique, avec l’appui financier de la Coopération allemande et l’assistance technique de la FAO.
Démarré en avril 2014, ce projet a pour but d’accompagner la CEDEAO, les Etats membres, les institutions régionales et les acteurs non-étatiques, à établir de façon participative, une initiative pour l’éradication de la faim et de la malnutrition en Afrique de l’ouest à l’horizon 2025.
La rencontre de Lomé est organisée par l’Agence Régionale pour l’Alimentation et l’Agriculture (ARAA) de la CEDEAO — partenaire de mise en œuvre de ce projet — et l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ce forum vise à créer un espace de dialogue et d’échanges d’expériences entre ces différents acteurs, à renforcer leurs capacités pour l’atteinte des objectifs de l’initiative « faim zéro » et à faciliter l’intégration de ces acteurs comme partie prenantes intégrales de cette initiative à travers leurs rôles et responsabilités.
L’initiative « faim zéro » n’étant pas un programme, mais plutôt une invitation à l’action, ces acteurs non étatiques devront réfléchir sur les actions à mener afin de permettre au niveau national et régional à tous les citoyens, de manger à leur faim.
En ouvrant les travaux, le directeur de cabinet du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique M. Kolani Diendong a indiqué que « les gouvernements ne peuvent éradiquer la faim et la malnutrition de façon durable sans la contribution positive et volontaire des acteurs non gouvernementaux ».
Il a invité chaque acteur et chaque partie à jouer son rôle, afin que le droit à l’alimentation soit pleinement réalisé dans les 15 Etats de la CEDEAO.
M. Mouhamady Cissokho, président d’honneur du Réseau des Organisations Paysannes et des produits Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) a pour sa part souligné que les organisations non gouvernementales devront relever trois grands défis afin de contribuer à atteindre zéro faim et malnutrition en 2025: (i) créer des emplois, (ii) contribuer à rendre plus attractives les activités agro alimentaires et (iii) faire de l’intégration régionale un atout pour les échanges commerciales inter-Etat.
Il est alors important que les actions à mener soient cohérentes et impliquent aussi bien les gouvernants que ces acteurs non étatiques.
Il sera donc dégagé au terme de cette rencontre, une déclaration dite « position commune des organisations de la société civile/Acteurs non étatiques sur la gouvernance de l’ECOWAP 2025 ».
Une feuille de route faisant ressortir les différentes actions à mener par ces acteurs sera également élaborée. FIN
D’Avepozo, Chrystelle MENSAH
www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24