VIH-Sida/ Renforcer les interventions pour les populations clés : Des experts de programmation des interventions des populations clés en conclave de trois jours à Lomé

La deuxième réunion régionale pour les populations clés axée sous le thème « Renforcer les interventions pour les populations clés: capitalisons et Passons à l’échelle », a démarré ce mardi à Lomé lors d’une cérémonie présidée par M. Gado Napo-Koura, Secrétaire Général du ministère de la santé, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Étaient présents à cette cérémonie : Mme Dana Banks (Chargé des Affaires à l’Ambassade des Etats-Unis), Professeur Vincent Pitche (coordonnateur du Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles/CNLS-IST) et Dr Assétina Singo-Tokofai (coordonnatrice du Programme Nationale de Lutte contre le Sida).

Ce projet de prévention et de prise en charge du VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest (PACTE-VIH) — élaboré pour cinq ans (2012-2017) et financé par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement (USAID) est mis en œuvre par FHI 360.

Le projet qui cible les hommes qui ont des rapports avec des hommes, les professionnelles de sexe leurs clients, a pour objectif de développer un modèle reproductible et modulable dans la région pour la provision de services de prévention et soutien complets et essentiels aux populations clés.

Il vise également à créer un environnement favorable pour une prévention VIH maximale au sein des populations clés, à travers la réduction de la stigmatisation et de la discrimination.

Quelque 130 experts en matière de programmation des interventions ciblant les populations clés venus de 16 pays (Afrique du Sud, Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Etats-Unis, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Suisse et Togo) participent à cette rencontre de trois jours.

Cette rencontre permettra à ces experts de partager les expériences et de capitaliser ce qui a été fait en quinze ans, de disséminer les meilleures pratiques dans le domaine des interventions ciblant les populations clés et aussi d’apprendre les nouvelles technologies de prévention mises en œuvre dans d’autres régions.

Selon Prof. Napo-Koura, le profil de l’épidémie en 2015 n’est heureusement pas celui du début des années 2000. Il y a des défis émergents, il y a des leçons apprises : « Cela veut dire que nous devons adapter nos stratégies et nos réponses à la nouvelle donne ».

« Les populations clés constituent une priorité dans notre réponse nationale depuis quelques années. En effet, cette problématique est très complexe et les décideurs ont besoin de toutes les expertises pour les aider à mieux appréhender tous les aspects non seulement médicaux, mais aussi de santé de ce type de population », a-t-il souligné.

« Le Togo a pris sa part dans la lutte contre le Sida et en quinze ans, le pays a noté des résultats encourageants en baisant de plus de 50% le nombre des nouvelles infections et en mettant sous traitement plus de 40.000 personnes vivant avec le VIH sous ARV. Les résultats obtenus l’ont été grâce au fort engagement des plus hautes autorités de l’Etat notamment le chef de l’Etat et le président du CNLS-IST », a-t-il indiqué.

« Le ministère de la santé sera attentif aux recommandations qui sortiront de cette rencontre et je ne doute pas que ces recommandations seront pertinentes et opérationnelles afin d’aider tous les acteurs à améliorer leurs pratiques pour plus d’impact à l’horizon 2020 », a ajouté Prof. Napo-Koura.

Prof Vincent Pitche a pour sa part, précisé que la lutte contre le VIH/Sida ces dernières années et dans les prochaines années, ne sera pas performante et efficace dans les différents pays si l’on n’intensifie pas les interventions à l’endroit des populations clés.

Le Togo a une prévalence de 2,5%, mais cette prévalence est 5 fois plus élevée dans le groupe des professionnels de sexe et des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes.

Pour Mme Banks, il faut créer une coalition forte et des stratégies adéquates pour faire face aux défis pragmatiques et faire avancer la réponse au VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre.

« Nous devons donc collaborer et promouvoir la coopération sur des sujets qui requièrent des actions collectives dans la lutte contre le VIH », a-t-elle précisé. FIN

Abbée DJAGLO

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