Trois ministres ont planché ce jeudi au Parlement, suite à une interpellation du député Jean Kissi de la Coalition +Arc-en-ciel+, après l’explosion survenue le 30 juin dernier dans l’usine Wacem à Tabligbo (environ 85 km au nord de Lomé).
Au total six personnes (cinq togolais et indien) avaient perdu la vie dans l’explosion d’une citerne à fuel, alors qu’elles faisaient des travaux de soudure.
Les responsables de Wacem avaient octroyé la somme de 2,5 millions de F.CFA à chaque famille des victimes pour les funérailles. Des discussions seraient toujours en cours au sein d’un +comité de gestion de crise+ pour déterminer les modalités de prise en charge des veuves et enfants des victimes.
Ce jeudi dans l’hémicycle, le député Kissi a lancé trois grandes questions aux trois émissaires du gouvernement : Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative), Pius Agbetomey (ministre de la justice et des relations avec les institutions de la République) et Marc Dèdèriwé Abli-Bidamon (ministre des mines et de l’énergie).
Pouvez-vous nous expliquer comment un tel drame est survenu et les mesures immédiates prises par le gouvernement, pour aider les victimes ?
Les députés voudraient en outre, être éclairés sur les dispositions contenues dans les contrats signés par le Togo, avec les industries minières pour faire respecter les normes internationales relatives aux conditions de travail et de mesures de sécurité des travailleurs, de même que la protection de l’environnement des localités abritant les mines.
Que fait le gouvernement pour s’assurer que ces mesures sont respectées ?
Les ministres ont rappelé les conditions dans lesquelles le drame est survenu et annoncé la procédure judiciaire en cours, ainsi que les différentes mesures prises par le gouvernement.
Précisons qu’une enquête judiciaire a été ouverte au lendemain de cette explosion.
« Le chef d’inculpation retenu est l’homicide involontaire », a souligné Pius Agbetomey.
A en croire ce dernier, la procédure ouverte par le juge d’instruction du tribunal de Tabligbo est presque bouclée.
« Le Juge d’instruction du tribunal de Tabligbo, suis l’information judiciaire qui à ce jour, est presque à terme. La seule chose à faire, c’est l’inculpation du DG.
Cet aspect de la procédure permettra dans un délai très court, de clôturer la procédure », a-t-il précisé.
Gilbert Bawara a pour sa part, mis l’accent sur les mesures prises par le gouvernement notamment le déploiement « sans délai », d’une inspection sur le terrain, en vue d’une « évaluation indépendante ».
« Un cabinet ayant l’expertise nécessaire sera recruté à la charge et aux frais de Wacem pour procéder à l’inspection de tous les aspects de cette usine », a martelé le ministre.
« Il s’agit de s’assurer que les installations sont en conformité avec les normes et les standards internationaux en la matière, de vérifier les conditions d’hygiène, de santé et de sécurité à Wacem, de s’assurer que les travailleurs sont convenablement informés, sensibilisés et formés sur les mesures de précaution et de sécurité individuelles et collectives qui doivent être observées dans cette usine », a ajouté M.Bawara.
Rappelons que les responsables de Wacem — société indienne — ont démarré leurs activités à Tabligbo en 1996, après avoir racheté les installations de +Ciment de l’Afrique de l’Ouest+ (CIMAO), fermé en 1984, après cinq années d’activités.
Ces dernières années, les employés de ladite société ont dénoncé à plusieurs reprises, les conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent. Plusieurs accidents ayant entraîné des pertes en vies humaines et des blessés ont été enregistrés dans cette usine, bien avant le drame du 30 juin. FIN
Edem Etonam EKUE
www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H