Une vingtaine d’employés de l’Hôtel Palm Beach de Lomé virés ces dernières semaines, sont montés au créneau ce lundi lors d’une conférence de presse, pour dénoncer un licenciement « abusif » et réclamer leurs « droits », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Ils auraient été licenciés pour avoir revendiqué de meilleures conditions de travail notamment le versement à tous les employés, d’une prime de cantine et de transport de 15.000F.CFA.
Selon eux, après l’engagement pris en 2008 par la direction de l’Hôtel de payer ces primes, le reliquat reste toujours impayé. Des avancements chaque 18 mois pour le personnel préconisés par la convention hôtelière du Togo ne sont plus d’actualité dans cet hôtel depuis 2012, ont-ils dénoncé.
Après des mois de rencontre entre la direction de l’hôtel, les employés, l’inspection du travail, le ministre du travail et des conseillers de la présidence de la république, la décision finale prise par les responsables de l’Hôtel fut le licenciement pur et simple d’une vingtaine d’employés dont une première vague depuis le 13 juillet et une autre le 10 octobre dernier pour des raisons économiques.
Pour les employés, l’Hôtel se porte économiquement bien avec un chiffre d’affaires d’un demi-milliard de F.CFA en quatre mois.
« Le droit lié au licenciement étant une denrée rare dans la boîte, la direction n’a pas daigné respecter les procédures en la matière. A titre d’exemple, les agents licenciés n’ont reçu qu’une indemnité calculée au gré des humeurs de l’employeur sans l’avis des inspecteurs de travail chez qui, l’affaire est toujours pendante », a confié M. Réné Atsavedji (porte-parole de la dernière vague de délégués licenciés).
« Devant une telle situation, les autorités compétentes sont saisies. D’innombrables rencontres et séances de travail ont été organisées avec celles-ci. A chaque rencontre, le manque de volonté notoire de l’employeur ne cesse de s’afficher », a-t-il ajouté.
Les employés licenciés ont donc invité le chef de l’Etat à intervenir, afin que leurs droits soient respectés.
« Nous lançons un appel à l’autorité suprême notamment le chef de l’Etat, afin de rentrer dans l’arène pour sauvegarder la réputation du pays », a lancé M. Atsavedji. FIN
Chrystelle MENSAH
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