Une cinquantaine d’agents de santé, acteurs communautaires et formateurs ont été formés ce mercredi à Lomé, sur l’utilisation du préservatif féminin nommé « Female Condom » (FC2), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du plan stratégique national de lutte contre le VIH/SIDA, qui met les femmes au rang des cibles prioritaires pour lesquelles sont adaptés des projets spécifiques de réponse à l’épidémie du VIH.
Au total, 180 acteurs communautaires, 120 agents de santé et 25 formateurs seront outillés.
Selon le programme, cette formation se déroulera du 21 septembre au 2 octobre à Lomé et du 22 au 25 septembre à Tsévié, puis en cascade sur toute l’étendue du territoire national.
Elle vise l’amélioration de la stratégie de prévention primaire des infections sexuellement transmissibles chez la femme au Togo par la promotion, l’acceptabilité et la gestion du préservatif féminin.
La cérémonie de lancement a été présidée par M. Ayaovi Avuletey Ocloo (Directeur des soins de santé primaires au Ministère de la santé et de la promotion sociale), en présence et de M. Koffi Vidzrakou (Représentant assistant du Fonds des Nations Unies pour la Population/UNFPA).
Une délégation d’experts de la Female Health Company (FHC) — compagnie spécialisée dans la fabrication du « Female Condom » et qui assure sa promotion à travers diverses actions sociales — était aussi présente.
Le Togo connaît une épidémie du VIH de type généralisé avec une prévalence nationale de 2.5% en 2014. Le faible statut socio-économique et la vulnérabilité biologique des femmes (51.4% de la population togolaise), leur exposition aux violences basées sur le genre, ainsi que leur soumission à des pratiques culturelles néfastes à la santé, sont des facteurs qui favorisent une féminisation accrue de l’épidémie du VIH au Togo, où la prévalence chez les femmes est de 3.1 % contre 1.7% chez l’homme (pour la tranche d’âge des 15 à 49 ans), selon l’enquête EDS III 2014.
Selon M. Ocloo, cette formation est d’un niveau stratégique, car l’efficacité de la riposte au VIH/SIDA est étroitement liée à la prévention. Et permettre aux femmes d’utiliser le préservatif, c’est essayer d’éliminer ou de freiner le VIH/SIDA.
« Il importe donc, de renforcer les capacités des acteurs impliqués dans la lutte, afin de promouvoir et de développer l’accessibilité du préservatif féminin, pour l’atteinte de nos objectifs commun afin de parvenir à bout de l’épidémie en 2030. Le grand défi est que nous devenions des champions dans la promotion et la distribution des condoms féminins », a-t-il souligné.
Pour le représentant assistant de l’UNFPA, le préservatif féminin est une méthode contraceptive et il vaut mieux prévenir que guérir. Mais il y a également l’aspect droits humains et genre, car permettre à la femme d’utiliser le préservatif, c’est lui donner le pouvoir de décision sur sa sexualité.
Notons que le préservatif féminin est une sorte de gaine inodore et hypoallergénique, munie d’un anneau souple à chacune de ses extrémités. Il se place à l’intérieur du vagin avant chaque rapport sexuel.
C’est un mode de contraception qui fait barrage au VIH/SIDA et aux autres IST. Il permet à la femme de maîtriser sa sexualité et de ne pas dépendre de son partenaire pour se protéger. FIN
Ambroisine MEMEDE
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