L’ambassade des Etats-Unis en Afrique du Sud a publié mardi un avertissement contre une « menace terroriste » visant les intérêts américains dans ce pays d’Afrique australe.
« Des extrémistes pourraient viser des intérêts américains en Afrique du Sud, y compris des installations gouvernementales américaines et d’autres installations pouvant être associées aux intérêts économiques des Etats-Unis », selon le texte publié sur le site internet de l’ambassade américaine à Pretoria.
« Il n’y a pas d’élément supplémentaire sur le moment ou les cibles éventuelles » qui pourraient être visées, ajoute l’ambassade qui appelle ses ressortissants à la vigilance. « Prenez les mesures adéquates pour améliorer votre sécurité personnelle », conseille l’ambassade.
Le porte-parole du ministère sud-africain de la Sécurité publique, Brian Dube, interrogé par l’AFP, a dit être informé de l’avertissement, mais s’est refusé à tout commentaire.
La semaine dernière, les Etats-Unis avaient publié une alerte sécuritaire générale en prévision de la commémoration des attentats du 11-Septembre, mais la mise en garde de mardi est plus spécifique.
L’Afrique du Sud, économie la plus industrialisée du continent noir, a échappé jusqu’à présent aux attaques de militants islamistes, qui frappent plusieurs autres pays africains, essentiellement en Afrique de l’Est et de l’Ouest.
Selon l’analyste Ryan Cummings, basé au Cap (sud), la dernière « mise en garde terroriste » publiée par les Etats-Unis en Afrique du Sud remonte à 2009.
« On n’associe pas immédiatement l’Afrique du Sud à l’extrémisme islamique, qui est le moteur du terrorisme international contre les intérêts américains », a-t-il déclaré à l’AFP. Mais « il y a des preuves que l’Afrique du Sud sert de sorte de passerelle ou de plaque tournante potentielle pour la logistique et les finances » de mouvements terroristes, a-t-il ajouté.
En février, le Conseil de sécurité de l’ONU avait mis en garde l’Afrique du Sud contre des groupes terroristes susceptibles d’utiliser son territoire comme une base opérationnelle.
En 2013, les autorités sud-africaines avaient révélé qu’une Britannique, Samantha Lewthwaite – surnommée la « veuve blanche » car son mari faisait partie des kamikazes des attentats de Londres de 2005 – , s’était procurée frauduleusement un passeport sud-africain. Cette jeune femme est toujours activement recherchée dans le monde. Elle est poursuivie au Kenya pour détention d’explosifs et organisation d’attaques terroristes.
SOURCE : AFP